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collectif pour l'application de l'article 8

Ici nous reproduisons, avec approbation de l'auteur,  les communiqués du  collectif pour l'application de l'article 8, "Toute personne a droit au respect de sa vie familiale", le plus récent en premier.

 

* COMMUNIQUE *

QUI PRENDRAIT LE RISQUE DE FAIRE LE MALHEUR D'UN ENFANT EN REFUSANT DE L'ÉCOUTER ?

 

C'est ce qu'ont fait, une nouvelle fois le 15 novembre dernier, les magistrats.

 

Malgré les plaintes de mon fils, Paul (10 ans 1/2), sur ses conditions de vie, La Cour a décidé de les maintenir à l'identique tout en rejetant sa demande d'être écouté. Par cette décision, elle m'interdit, de fait, d'apporter à mon fils le soutien dont il manque cruellement dans son quotidien. Ce comportement qu'on exige de moi est incompatible avec mes devoirs de parent.

 

Le droit, pour un enfant qui le demande, d'être entendu est un droit reconnu internationalement, mais c'est aussi un droit moral. Refuser l'exercice de ce droit, c'est refuser de considérer la réalité vécue par cet enfant de manière objective et impartiale, c'est refuser de considérer l'intérêt de l'enfant.

 

2ème semaine de grève de la faim pour que Paul soit entendu.

 

Plus d'infos :

Sur le blog http://sauverpaul.over-blog.com/.

article du Midi Libre

Maître Carrétéro, tel : 04-67-60-42-04 ; mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Stéphan Lafargue
Racoules
48 220 Pont de Montvert
Tel : 04-66-45-86-02
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

Objet : l’intérêt de l’enfant Paul (conduisant à une grève de la faim d’un des parents) et proposition de loi pour limiter les dégâts causés par le système de l’inégalité parentale :

 

Monsieur le Ministre,

 

Nous attirons votre attention sur le cas de Paul, enfant de 10 ans et demi, dont nous estimons que son intérêt est lourdement bafoué par la justice. Suite à un jugement inégalitaire discriminatoire (?) en matière familiale, qui reste une véritable norme en France (90 % de « résidence principale » accordée au profit de la mère), son père, Stephan Lafargue, a entamé une grève de la faim.

Son fils en effet aurait dû pouvoir être éduqué par ses deux parents. La mère a obtenu la fameuse « résidence principale ». Nous vous rappelons que ce système basé sur l'inégalité parentale permet à un parent de vivre l'intégralité de la vie quotidienne de l'enfant, et d'exclure l'autre de cette vie quotidienne. De plus, ce parent "dominant", peut de fait et à loisir, déménager avec l'enfant loin de l’autre parent, coupant les liens de l'enfant avec son autre parent (et de ses grands parents notamment paternels).

L’enfant Paul, semble ne pas vouloir vivre avec sa mère. Et que fait la justice ? D’abord elle lui refuse le droit d’être éduqué par ses deux parents (supprimant une résidence alternée sur une simple fausse accusation). Ensuite, elle contraint cet enfant à vivre l’intégralité du quotidien avec le parent qui lui apporte le moins de satisfactions !…. Elle va jusqu’à refuser à cet enfant de 10 ans et demi (ayant l’âge de discernement) d’être même entendu par un juge!

Nous vous demandons de bien vouloir étudier la demande de Stephan Lafargue concernant l’intérêt de son fils dans les meilleurs délais. Cette demande consiste simplement à ce que son enfant puisse être entendu par un juge comme la loi le prévoit. La grève de la faim d’un homme ou d’une femme reste un acte grave, que nous vous demandons de bien vouloir prendre avec une grande attention.

De façon générale, face au grand nombre de jugements inégalitaires continuant à être rendus en France (ce qui n’est pas le cas dans les pays socialement plus avancés comme les pays du nord de l’Europe où l’égalité parentale tend à devenir la règle et non l’exception), une proposition de loi pourrait être déposé sur les conséquences de l’inégalité parentale : Une fois majeur, l’enfant devrait pouvoir obtenir des dommages financiers conséquents s’il s’estime avoir été victime de jugements inégalitaires (sans défaillance prouvée du père ou de la mère) l’ayant floué de l’éducation d’un de ses parents. C’est peut être le moins que l’on puisse attendre d’une justice !

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.

 

PS : pour toute information complémentaire : blog de Stephan : http://sauverpaul.over-blog.com/

 

 

 

 

20 novembre : Journée des Droits de l'Enfant.
Côté Pile : Discours et manifestations d'autosatisfaction.
Côté Face : Grève de la faim tant que mon fils ne sera pas autorisé à exercer son droit à être entendu.


Les refus répétés des magistrats de reconnaître à mon fils l'exercice du droit à être entendu lui est fortement préjudiciable et ne peuvent plus être passés sous silence. Ils traduisent la volonté d'ignorer les sentiments de l'enfant et l'origine de sa souffrance pour pouvoir juger sur des suppositions à leur convenance. Ils me contraignent à une action qui ne devrait pas être concevable dans un Etat qui se dit de Droit.
Au-delà de la situation particulière de mon fils, cette initiative révèle la situation précaire des Droits de l'Enfant en France et du traitement judiciaire des séparations parentales.

 

La lettre annonçant les raisons de cette décision est disponible à http://sauverpaul.over-blog.com/

A la même adresse, vous pouvez exprimer votre soutien.

Vous pouvez aussi recommander ce blog au Garde des Sceaux : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Je vous remercie de votre aide

Amitiés

Stéphan Lafargue

 

 

 

19 octobre 2006 :

Madame, Monsieur

L'offensive du lobby maternaliste contre la résidence alternée des enfants de moins de 6 ans mérite d'être remise à sa juste place : Une manipulation destinée à faire obstacle à l'égalité entre les femmes et les hommes, une régression démocratique sous couvert du détournement de l'intérêt de l'enfant .

Ainsi, les mères sont sommées de retourner à leur foyer pour s'occuper de LEURS bébés. Pour les maternalistes, seule une femme peut répondre aux besoins d'un bébé, un homme en est, par nature, incapable. Pour vendre leur potion amère, ils brandissent des pleurs d'enfant. Un tel raisonnement devrait aussi les conduire à interdire l'utilisation de la voiture aux enfants de moins de 6 ans au motif que certains y sont terriblement malades.

Cette idéologie simpliste et archaïque trouve en ce moment un écho inespéré dans les média bien qu'elle soit contredite par les études les plus récentes et que, seuls, quelques psychiatres en mal de reconnaissance lui donne son aval intéressé.

Que l'association, fer de lance de cette campagne, s'intitule "L'ENFANT D'ABORD" ne constitue pas la garantie d'un souci authentique de l'intérêt de l'enfant, tout comme le slogan "LES FRANCAIS D'ABORD" ne coïncide pas inéluctablement avec l'intérêt des français. 

A L'EVIDENCE l’assignation des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive favorise :

  • La précarité du travail féminin.
  • Le cantonnement de l'activité féminine à des secteurs spécifiques.
  • La consolidation des obstacles à l’accès des femmes aux postes de direction.

A L'EVIDENCE la spécialisation des rôles en fonction du genre constitue un handicap insurmontable pour la construction d'une société démocratique.

A L'EVIDENCE, toute politique familiale mise en oeuvre dans le cadre souhaité par les maternalistes ne fera qu'entériner la division sexuelle des tâches et le double travail des femmes. 

Tous les auteurs concernés par le conflit travail / famille s’accordent sur l’idée que ce conflit pourra être largement minimisé si les hommes accordent une place plus large à la famille. A l'opposé des délires maternalistes, le défi de la société actuelle est d'inciter fortement les hommes à s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants. Cela ne se fera pas en les tenant à l'écart des bébés.

 

 

18 octobre 2006 :

Bonjour,

Mardi 17 octobre : Encore une émission Théma de Arté (http://www.arte.tv/fr/histoire-societe/stalking/1334654.html) qui traite un problème de société de manière univoque et sexiste. Ce jour-là, il s'agissait du harcèlement, donc de harceleurs et de femmes victimes.

Cliquer ici pour donner votre avis :

http://www.crmmetrix.fr/projects/2006/albert/tvsrtscfrq26/tscreen.asp?nodata=1&groupx=4&ctry=FR

Amitiés
Stéphan Lafargue

 

 

14 octobre 2006 :

La pathologie servira-t-elle à évincer la réflexion de fond sur l'ambivalence du comportement de Mme Courjault, qualifiée de "bonne mère" pour deux de ses enfants, d'infanticide pour les trois autres ?

Ses premières déclarations expriment une conviction : La grossesse et l'enfantement confèrent à la mère un statut spécifique. "Ils étaient en moi". "Ils sont sortis de moi, donc ils m'appartenaient".

Cette représentation, qui a été poussé à son paroxysme, c'est celle qui sert à la légitimation des stéréotypes traditionnels des rôles féminins et masculins . Cet argument, c'est aussi celui qui est invoqué par les partisans de l'idéologie maternaliste pour justifier leur volonté d'assujettir les liens entre un enfant et son père à l'agrément de la mère.

Il est urgent de réaffirmer solennellement que l'enfant, même s'il n'est pas un adulte, est une personne à part entière et qu'il ne peut appartenir qu'à lui-même.

 

 

 
4 octobre 2006 :

collectif pour l'application de l'article 8

"Toute personne a droit au respect de sa vie familiale" 

 LA NATURE EST-ELLE MATERNALISTE ?

Synopsis de l'article de Elaine Morgan paru dans l'édition du 27 août 2005 du "New Scientist".

lire l'article original

L'émergence du "père au foyer"

En juin 2005, une enquête de l'EOC (Equal Opportunities Commission) révélait que 79 % des hommes interrogés déclaraient qu'ils seraient heureux de s'occuper de leurs jeunes enfants pendant que leur femme ou leur compagne irait travailler à l'extérieur.
Cette enquête a été largement médiatisée, car le fait que de plus en plus d'hommes prennent en charge des rôles considérés traditionnellement comme féminins soulève encore la controverse. Ceux que l'émergence de ce "nouvel homme" effraient le disqualifie comme étant "contre-nature" et sont persuadés que les scientifiques ne pourront que confirmer cela. Cette croyance a pu jadis paraître évidente, mais aujourd'hui c'est le contraire qui se révèle être vrai.

Lors des 2 dernières décennies, le rôle du père a été réexaminé et reconsidéré par des éthologistes, des primatologues, des endocrinologues, des anthropologues et des sociologues. Le résultat de ces travaux montrent qu'à l'évidence, le "nouvel homme" a, en fait, des origines profondes et anciennes.

Pour tenter de comprendre le rôle du père chez l'être humain, les scientifiques ont étudié le monde animal et en particulier les mammifères. Les mammifères nourrissent les petits au lait maternel, ce seul fait semble accréditer la thèse de la prééminence du lien mère-enfant et du rôle accessoire du père qui se réduirait à l'insémination.
Le premier indice que les choses pourraient ne pas être aussi simples que cela est la constatation que, dans certaines espèces de mammifères, le père participe activement à l'élevage des petits. De tels exemples se retrouvent aussi à l'intérieur de notre propre groupe, les primates.
Ces observations ont conduit la primatologue Sarah Hrdy de l'Université de Californie à avancer l'hypothèse que le coparentage se met en place dès que, pour une raison ou pour une autre, la mère ne peut y faire face seule.

Il est conventionnel de considérer les soins aux jeunes enfants comme ayant été, partout et de tout temps, de la responsabilité des femmes. Cependant, récemment, des anthropologistes ont découvert que cela n'a pas toujours été le cas. Ainsi, dans 2 tribus pygmées, le coparentage est la norme. Chez les Efe et les Aka (Barry Hewlett de l'Université de Vancouver), les rôles masculins et féminins sont interchangeables.

Il y a 20 ans, le primatologue Alan Dixson, de l'Université de Cambridge montra l'adaptation hormonale des mâles marmoset à leur rôle de père.

En 2000, une équipe de chercheurs sous la conduite de Anne Storey, de l'Université Newfoundland, démontra que chez l'être humain aussi, des transformations hormonales peuvent se produire chez le père pour le préparer aux soins des enfants (Evolution and Human Behavior, vol 21, p 79). Actuellement, cette capacité ne s'exprime le plus souvent qu'en cas de force majeure, mais elle existe. Elle ne demande que des conditions favorables pour pouvoir s'exprimer de manière naturelle.


Les hommes sont programmés pour assurer la protection de leurprogéniture par la même hormone que celle qui influe sur lecomportement des femmes. Mais cette attitude ne peut s'exprimer et se développer que si l'environnement social le permet.

 

23 septembre 2006 :

  • Ci-dessous, une interview de Phélip au Figaro avec 2 liens pour réagir.
  • France 3 : Appel à témoin de l'émission sur la médiation (le samedi) "Vous souhaitez partager une résidence alternée et cela se passe mal". Tel : 0825 10 03 10

«La garde alternée peut être catastrophique pour les enfants»

  1. M. .

 Publié le 12 septembre 2006

Jacqueline Phélip est l'auteur du «Livre noir de la garde alternée», préfacé par le pédopsychiatre Maurice Berger, qui sortira début octobre chez Dunod. Elle est sage-femme, mère de quatre enfants et présidente de l'association L'Enfant d'abord.

LE FIGARO. – Pourquoi ce tableau noir de la garde alternée ?Jacqueline PHÉLIP. – Je suis tout à fait pour ce mode de garde quand il est pratiqué à l'amiable mais farouchement opposée dès lors qu'il y a un conflit parental car les effets sur l'enfant sont alors désastreux. Or il arrive de plus en plus souvent que les juges français l'imposent alors même que les parents ne sont pas d'accord. Au départ, c'était une possibilité instaurée par la loi de mars 2002. C'est ensuite devenu une incitation et c'est maintenant presque une obligation. C'est scandaleux, aucune décision institutionnelle concernant les enfants ne devrait aboutir à la dégradation de leur état physique ou psychologique ni compromettre leur développement.Quels effets a la garde alternée sur ces enfants exactement ?Coupé en deux entre deux parents qui ne s'entendent pas, un enfant va voir son développement psychoaffectif s'altérer. D'autant que ses repères vont sans cesse changer : deux références éducatives distinctes, deux rythmes de sommeil, deux horaires de repas différents... C'est encore plus vrai chez les tout petits. Pour eux, la garde alternée peut être catastrophique.Y a-t-il des symptômes à reconnaître ?En tout premier lieu, des cris et des pleurs intenses à chaque départ et retour de l'un et l'autre des foyers. Souvent, on peut remarquer ce qu'on appelle dans le jargon médical le «visage de mort» ou «de cire». L'enfant a une telle angoisse qu'il prend un masque figé et devient livide.Que recommandez-vous ?Beaucoup de prudence, et cesser, au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant, de défendre en vérité celui des parents. Certes, la garde alternée déculpabilise les parents, qui la pensent équitable, mais le partage cinquante-cinquante ne veut rien dire pour le psychisme de l'enfant.

 Réagir dans le forum du FIgaro

 

4 septembre 2006 :

 

POUR UNE SOCIÉTÉ SANS SEXISME

(Mener à son terme les réformes engagées par Ségolène ROYAL en 2002)

 

 

L'objectif de l'égalité entre les femmes et les hommes est rappelé sans cesse et sans succès depuis plus de 30 ans par les politiques français et européens.

Si les stéréotypes définissant le rôle social de la femme et de l'homme sont unanimement reconnus comme responsables des discriminations, les politiques ont toujours évité de s'attaquer à leur source : les préjugés familiaux.

La différentiation des rôles reste la religion d'État

Près d'une famille sur deux subira une séparation. A travers la maîtrise de la législation et du contrôle de son application par l'institution judiciaire, l'État détient un outil puissant et efficace pour désigner un modèle de comportement familial.

Après une séparation, l'éloignement des hommes de la sphère familiale, bien souvent contre leur gré, est légitimé par les tribunaux avec une partialité et un arbitraire qui n'ont rien à envier à ceux constatés dans l'affaire d'OUTREAU.

La volonté d'un père de s'investir personnellement pour répondre aux besoins quotidiens de ses enfants est incomprise et réprimée. Au mieux, cette volonté est soumise à l'autorisation de la mère. Dans tous les cas, ce n'est pas un droit.

La loi de 2002, en n'accordant que la possibilité formelle de partager les responsabilités parentales, n'a pas remis en cause la référence judiciaire d'une répartition spécifique des rôles de la femme et de l'homme dans la famille.

Le retour en force du patriarcat.

"Le patriarcat se définit aussi par l'abandon des bébés par les pères". (Élisabeth BADINTER)

Depuis quelques années, à gauche comme à droite, des voix s'élèvent pour faire revenir les femmes au foyer. Qu'on le veuille ou non, le corollaire de cette situation est la domination des hommes sur tous les autres domaines.

L'obscurantisme le plus total est mis à contribution pour justifier la nécessité de confier uniquement aux femmes l'éducation des enfants, en particulier des bébés : "l'instinct maternel", "l'exclusivité du lien mère-enfant", "la nature"…

Ce n'est pas dans l'intérêt des enfants : Secondariser un parent, au moment même où les liens les plus profonds se créent, constitue un handicap certain pour l'enfant au moment de la construction de son identité.

Ce n'est pas dans l'intérêt des femmes : Formater les femmes selon des stéréotypes culturels prétendument "féminins", c'est nier leur liberté et faire délibérément obstacle à leur participation de la vie sociale et économique.

Ce n'est pas dans l'intérêt des hommes : Les mutations rendues nécessaires par la faillite du patriarcat nécessitent une redéfinition de leur rôle intégrant, en particulier, leur co-responsabilité dans les soins aux nourrissons.

La fin des hypocrisies

La différence de sexe (comme la différence de couleur…) n'implique pas une différence de nature entre les hommes et les femmes. Elle ne justifie en aucun cas une hiérarchisation des rôles vis à vis des enfants.

Une remise en cause authentique des stéréotypes comportementaux exige la reconnaissance officielle du principe de l'égalité devant le parentage. D'ailleurs, comment ceux qui se disent favorables à l'adoption par un couple homosexuel (et donc éventuellement par deux hommes) pourraient-ils nier ce principe ?

Les tergiversations d'un État qui prétend, dans les discours, vouloir favoriser la remise en cause des stéréotypes de comportement familiaux et qui, dans les faits,  les impose aux familles séparées, ne peuvent inciter les citoyens à modifier leur comportement.

Encourage-t-on un père à s'occuper au quotidien de ses enfants, l'incite-t-on à prendre un congé parental en le prévenant que, si d'aventure, le couple se séparait, il devra mettre fin à son investissement ? Favorise-t-on l'investissement professionnel d'une femme en lui faisant supporter, matériellement et mentalement, l'entière responsabilité de l'éducation des enfants en cas de séparation ?

L'État doit, lorsqu'il intervient, délivrer un message sans ambiguïté : Tout parent, reconnu apte au parentage et qui souhaite sincèrement prendre toute sa place de parent auprès de ses enfants, doit pouvoir être encouragé à exercer ce droit. Tout parent qui s'oppose, directement ou indirectement, au parentage de l'autre nuit à la société et se place dans l'illégalité.

 

L'intérêt de la société

Le soutien institutionnel à l'égalité devant le parentage constitue un signal qui, en légitimant l'évolution des mentalités et des habitudes, est indispensable pour avancer vers l'égalité entre les femmes et les hommes.

Mettre au cœur des décisions judiciaires l'égalité devant le parentage, c'est autoriser, inciter et protéger l'investissement des hommes dans les tâches familiales. C'est rendre obsolète et incongru le reproche insidieux fait aux femmes qui se consacrent à des activités extra-familiales d'être de "mauvaises mères".

Mettre au cœur des décisions judiciaires l'égalité devant le parentage, c'est tarir la source de conflits que constituent des jugements qui désignent un vainqueur et un vaincu, conflits dont les premières victimes sont les enfants. C'est redonner aux parents la responsabilité de leur famille. C'est permettre à la médiation familiale de travailler sur un terrain déminé, où l'enjeu ne serait plus l'accès à l'enfant.

 

collectif pour l'application de l'article 8

"Toute personne a droit au respect de sa vie familiale"

contact :

Stéphan Lafargue
Racoules
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