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Tss tss ! Un juge d'instruction qui couvre un assassinat...

Tss tss ! Un juge d'instruction (Bourrouillou) qui couvre un assassinat parce qu'il en a reçu l'ordre ? Voyons, peut-être chez les exotiques pourris, mais pas dans le royaume de France ! Ça se peut presque pas ! 

Remarquez, quand un juge d'instruction instruit quand même, on sait le ramener à l'ordre par un assassinat furtivement fait. Même quand l'assassinat a raté, le juge Flam comprend qu'il ne faut plus enquêter sur les comptes étrangers de Jacques Chirac... 
http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/disputatio/viewtopic.php?id=431 

Source : Bakchich. 
http://www.bakchich.info/article4101.html 
Source tarie depuis... Tiens ? Sauvegarde partielle à : 
http://debats.aristeides.info/index.php?option=com_content&task=view&id=118&Itemid=2

Et voici l'article à l'adresse http://www.historia.fr/mensuel/670/aucun-doute-assassine-zola-01-10-2002-48537

 

" Aucun doute : on a assassiné Zola ! "

Entretien avec Jean Bedel

Ce journaliste vient de publier Zola assassiné aux éditions Flammarion. Une enquéte rondement menée qui établit de manière catégorique l'hypothèse du crime.

HISTORIA - En 1953, dans Libération , vous faisiez part du témoignage de Pierre Hacquin vous rapportant la confession du fumiste ayant bouché volontairement la cheminée d'Emile Zola. En 1978, vous révéliez son identité : Henri Buronfosse. Aujourd'hui, quels éléments nouveaux apportez-vous ?

 

JEAN BEDEL - J'ai concentré mes dernières recherches sur la personnalité du tueur, son engagement politique - il adhère à  la Ligue des patriotes fondée par Paul Déroulède -, ses activités avant et après la mort de Zola. J'en conclus que Buronfosse était un antidreyfusard forcené qui considérait Zola comme un suppôt de la " juiverie ". J'insiste aussi sur un élément troublant mis en avant par Alain Pagès, coauteur du Guide Emile Zola Ellipses : inscrit sur les listes électorales du IVe arrondissement de Paris, Buronfosse se fait appeler Henri Charles Emile. Etrange quand on sait que sur son acte de naissance ne figure que son prénom usuel, Henri. Peut-étre a-t-il fait rajouter Charles en hommage à  son grand-père maternel. Mais pourquoi Emile ? Faut-il y voir la signature provocante de l'assassin ? Autre fait curieux : l'acte de décès de Buronfosse le présente comme fils d'un certain Henri Emile Buronfosse... Pure invention ! Il n'a jamais connu son père et encore moins son nom, il tient son patronyme de sa mère qui ne s'est jamais mariée.

 

H . - Selon vous, s'agit-il d'un assassinat prémédité ou bien d'un mauvais tour qui a mal tourné pour "enfumer le cochon "?

 

J. B. - J'opte avec une quasi certitude pour l'hypothèse de l'assassinat avec préméditation bien que l'enquéte officielle ait voulu nous faire croire à  l'accident.

 

H. - Peut-on dénoncer la volonté politique de l'Etat de dissimuler la vérité ?

 

J. B. - La conjoncture politique de l'époque m'incite à  l'affirmer. Toutefois, l'enquéte n'a pas été bouclée en trois jours. Il fallait éclaircir les responsabilités civiles. Les scientifiques se sont alors livrés à  des expériences en exposant des cobayes aux émanations d'oxyde de carbone. Ils ont survécu. Alors pourquoi pas Zola ? On pouvait espérer trouver des éléments de réponse dans les conclusions du juge d'instruction. Mais le dossier a disparu lors des inondations de 1910... Je suis allé aux archives de la préfecture de police pour consulter les études chiffrées sur les doses d'oxyde de carbone pouvant tuer les hommes ou les animaux. Ces résultats ne permettent pas de conclure à  une mort accidentelle. Alors pourquoi en avoir jugé ainsi ? Le juge Bourrouillou a sans doute été prié de ne pas soulever une affaire Zola après l'affaire Dreyfus. Alors, il a élaboré l'explication très étrange du bouchage et du débouchage de la cheminée par une accumulation des suies au courant de l'été. Or, il n'y a pas eu de feu dans la cheminée des Zola à  cette période... On parle aussi des trépidations de la circulation qui auraient fait tomber la suie dans le conduit. Peu probable, il n'y avait pas de passage d'omnibus à  chevaux rue de Bruxelles !

 

H. - Pourquoi l'enquéte n'a jamais été rouverte ?

 

J. B. - La justice n'aime pas remettre en cause les jugements qu'elle a portés. Méme la famille, par peur d'un nouveau scandale, ne souhaitait pas ouvrir une enquéte approfondie. Alors on s'étonne que les amis socialistes de Zola n'aient pas réagi... Mais soulever cette affaire politique risquait de faire tomber le ministère Combes, ce que ne souhaitaient pas les socialistes.

Propos recueillis par Eric Pincas

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