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2/5 Le Grand Livre des loyautés dues au long de la vie et des générations. Le devoir de fiabilité.

2/5 Le Grand Livre des loyautés dues au long de la vie et des générations. Le devoir de fiabilité.

Un exemple clinique :

Âgée de 48 ans, une mère de plusieurs enfants « borderline » (états-limites, en frontière de la psychose), répétait sans fin les sentiments les plus haineux envers son mari de 72 ans, un mari parentifié. Au cours d’une session, elle attaqua ouvertement cet homme grave et doux, de vœux de mort, affirmant que le jour de sa mort, elle mettrait une robe rouge et rirait. Quelques jours plus tard, cet homme fut hospitalisé sur un accident vasculaire cérébral, et mourut en dix jours. Son épouse se montra en rires, portant une robe rouge. Ensuite elle sombra dans une dépression psychotique qui dura plusieurs mois.

 

L’arrière-plan de ce grotesque vœu de mort de style vaudou était pertinent pour notre concept de la comptabilité transgénérationnelle de parentification. L’épouse avait grandi en étant grossièrement rejetée et négligée par ses parents. A l’âge de vingt ans elle épousa un homme de quarante-quatre ans. Il est visible qu’elle en fit l’usage d’un second père ; elle lui en fit payer le prix en le repoussant de plus en plus pour toutes ses demandes sexuelles. En même temps, ce mari devenait la cible de substitution du ressentiment contre ses parents négligents, voire indignes.

 

Fin de citation, extraite de la page 164 de Invisible Loyalties, de Ivan Böszörmenyi-Nagy et Geraldine M. Spark (Brunner/Mazel, Publishers. New-York).

Ce qu’a découvert Ivan Böszörmenyi-Nagy, et qui a été réexpliqué en français par Pierre Michard, est qu’une autre particularité neurologique et morale est unique à notre espèce : le Grand Livre des loyautés dues.

Bien que la découverte fut faite dans le métier de la thérapie familiale, et y conserve le plus gros de ses applications, le milieu militaire est riche en exemples de la demande en loyautés, et des vives réactions affectives quand un chef se révèle déloyal, voire félon.

J’invite à voir ou revoir Le Crabe Tambour, film de Pierre Schoendoerffer (1977), d’après son roman. Un des principaux mobiles des personnages de Schoendoerffer est la loyauté : les demandes en loyauté, le respect de la parole donnée, le respect des loyautés dues.

Thème déjà abordé avec les survivants irradiés du tir nucléaire Béryl du 1er mai 1962 :

http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,316.0.html

"La mouette", blogueur du Monde, a résumé ce film bien mieux que je ne pourrais le faire, d'autant que je suis entré dedans après le début :

http://lamouette.blog.lemonde.fr/2007/03/17/le-prix-de-la-course-a-la-bombe-nucleaire-francaise/

Vidéo :

http://www.dailymotion.com/video/x19mhz_nucleaire-francais-en-algerie

Ma réflexion personnelle sur ce téléfilm porte sur un autre point : l'attitude générale du lieutenant oublié sur site avec ses hommes, dans la panique devant l'arrivée du nuage radioactiif, on a oublié de lui transmettre l'ordre de repli.

Par de nombreux points, et par ses paroles coléreuses envers ses supérieurs, comme dans le soin qu'il prenait de ses hommes et des Sahraoui du Djebel, ce jeune homme montrait à tout instant une forte demande en loyautés, et une démonstration de ce que loyauté veut dire.

Il se trouve que ce n'est pas anecdotique, mais que c'est extrêmement fréquent dans les motivations de militaires. Le danger partagé appelle des solidarités très fiables.

A signaler aussi la détresse et la plongée du légionnaire polonais, qui a eu le malheur d’être photographié au Mali par un journaliste, avec sur le nez un foulard de mauvais goût tandis qu’un hélicoptère soulevait un nuage de poussière, et qui a été ignominieusement sanctionné pour cela directement par le ministère. Alors qu’une question si minime n’aurait jamais dû dépasser le rang hiérarchique du capitaine. Déloyauté aussi du ministère envers la hiérarchie, qu’il n’aurait jamais dû court-circuiter. Il est inadmissible d'avoir commandé un conseil de discipline pour un foulard. La mission première d'un légionnaire de cavalerie est de faire la guerre ou de la parer, pas de se déguiser dans les formes prescrites – quoiqu’inconnues sur le terrain. Vu les risques pris, l'engagement affectif d'un légionnaire polonais envers sa compagnie ne peuvent être que du domaine du déraisonnable et de l'excessif, excessivement transférentiel notamment, et la décompensation brutale du légionnaire condamné en pleine injustice est à la même démesure, amplement prévisible. Le commandement s'est conduit en irresponsables, en nom collectif, envers un déraciné vulnérable.

Voir également le désarroi et la colère des militaires engagés dans des guerres coloniales politiquement et militairement intenables, qui se sont estimés trahis par un pouvoir politique incapable de les prévenir clairement et à l'avance du sort de la guerre qu'il leur a fait livrer.

Didier Anzieu avait bien conté le désarroi agressif voire paranoïaque d’officiers factieux, d’obédience OAS, que son équipe a eu la mission floue et hasardée de remettre au net avec eux-mêmes, et avec l’armée, avant d'éventuelles affectations en Allemagne. Les psychologues furent d’abord considérés comme des barbouzes, leur assassinat fut envisagé, et l’un des officiers s’absenta pour aller à Paris enquêter sur les antécédents et le statut de ces psychologues qui les inquiétaient tant. La situation ne se démêla qu’à la dernière demi-journée, les officiers déballèrent ouvertement leurs rancœurs, et tous surent prendre la décision la plus mature, vers l’unité de l’armée.

Les plaisanciers qui ont suivi les premières courses océaniques en solitaire se souviennent qu’en 1968, le premier français à l’arrivée fut Bertrand de Castelbajac, ancien capitaine de la Légion. Toutefois son sloup Maxine battait pavillon panaméen, excédé qu’était Castelbajac de « devoir amener son pavillon français chaque fois qu’il avait à le défendre ». Rancœur qu’il a publiée en 1963 sous le titre L’officier perdu.

 

Voilà donc de nouvelles confirmations du point crucial mis au jour par Yvan Böszörmenyi-Nagy : dans l'espèce humaine, on est équipés pour tenir à jour un grand livre des loyautés dues, notamment transgénérationnelles. Le psychothérapeute peut agir efficacement dans la mesure où il prouve être plus fiable et plus loyal que tout ce qu'on a rencontré auparavant.

 

 

Tel qui cuide engeigner autrui

Tel qui cuide engeigner autrui bien souvent s’engeigne soi-même, nous précise le vieux proverbe.

La bourgeoisie française a parfaitement bien assimilé le film d'Alain Resnais et de Henri Laborit (Mon oncle d’Amérique) comme un excellent manuel de maltraitance, pour abréger sans se faire pincer, les jours de ceux dont on convoite de prendre la place et/ou les biens. En famille inclusivement. Le maître d'armes l'avait bien expliqué à monsieur Jourdain : Tout l'art des armes en famille consiste à infliger un maximum de coups à son proche, sans jamais s'en prendre un en retour.
Il suffit de changer quelques mots dans l'article historique de Harold Searles, The effort to drive the other person crazy, de 1959, traduit chez Gallimard dans le recueil qui porte le titre de l'article, L'effort pour rendre l'autre fou, pour retrouver une description assez précise des stratégies familiales pour faire de son enfant un dépressif profond, et pour maintenir son conjoint, ou sa sœur, ou son frère, dans le désespoir, l'aboulie, l'apragmatisme. En clair, pour l'éliminer en pratique, sans courir le risque de passer en cour d'assises. Paul Racamier, dans Les schizophrènes, avait résumé ces procédés pour rendre fou :

-  Obliger la victime à être simultanément dans deux états psychiques incompatibles.

-  Simultanément séduction narcissique, et attaque du narcissisme primaire antoedipien, constitution d'une symbiose anachronique entre le parent et l'enfant, dans l'omnipotence mutuelle. Empêchement de la constitution de l'oedipe, et encore plus empêchement de la constitution de l'identité sexuée, des compétences en rituels de sélection et séduction, et des compétences territoriales.

-  Dénier les perceptions correctes qu'a l'enfant, mais qui contrarient la prestance et les illusions de perfection de l'adulte. Exemples : dénier systématiquement que l'eau du bain brûle l'enfant. Accuser de paranoïa un enfant de cinq ans qui se plaint des persécutions.

-  Menacer, terrifier : Si tu te sépares de moi, si tu t'autonomises, je deviendrai folle, ou je me suiciderai !
Seul le dernier point est spécifique de la fabrication du futur schizophrène. Les trois premiers procédés sont parfaitement applicables à cette forme de meurtre psychique lent, qu'est la condamnation au schéma de vie dit "dépressif". Le seul point-clé est que le complot contre la personnalité de l'enfant soit compact, sans failles où une résistance pourrait planter un piton salvateur.

Un mot va poser problème à de nombreux lecteurs, car non défini : "complot".
Il y a complot lorsqu'au moins une personne recherche et trouve un ou des complices. Lorsqu'ils "pelotent ensemble" des fils que l'extérieur ne doit pas pouvoir démêler clairement.

Exemple : l'exploitation de Elledé.

Tous mes enfants sont passés en classe de Maternelle dans les mains de la douce Elledé, et ils ont adoré. Plus tard, à la cinquantaine, Elledé conservait une figure enfantine. Inerme, souffre-douleurs d’une collègue décidée à lui faire la peau, Elledé en fut réduite à demander sa mutation dans une autre école maternelle ; disons que ce fut moins mortel que de se jeter dans le canal. Elledé fut exploitée toute sa vie par ses parents, qui l’ont dressée à leur servir de bâton de vieillesse. Totalement désorientée à leurs décès, elle ne savait plus quoi faire de sa vie solitaire d’enfant exploitée.

L'œuvre de Carmen Campo et Juan Luis Linares : Psychothérapie des états dépressifs(ESF).
http://www.esf-editeur.fr/psy/boutique/e-docs/00/00/01/D0/document_livre.md

Selon leur description de la fabrication du futur dépressif majeur, là, le couple conjugal est relativement uni - contrairement au couple fabricant de schizophrène. Sauf qu'il ne laisse jamais de place aux besoins affectifs de l'enfant. L'enfant est de trop, il est rejeté en marge, et est dressé à être constamment dévoué au parent le plus demandant, ou à sa fratrie. Il se dévoue sans compter, dans l'espoir que sa demande d'amour parental sera satisfaite un jour. C'est donc pour le restant de ses jours une bonne poire facile à exploiter. Y compris dans son ménage...

L'épisode dépressif majeur survient quand cet enfant dressé à toujours donner sans recevoir, et sans jamais avoir le droit d'exister pour lui-même, prend conscience, non, prend pré-conscience que cet amour parental qu'il a acheté toute sa vie au prix d'un dévouement incessant, il ne l'obtiendra jamais. L’arrivée du cancer du poumon est alors fréquent.

Un dépressif majeur reste généralement en couple stable. Il a tellement d'attentes affectives à combler, et il/elle est tellement rempli(e) d'espoirs !

Les thérapeutes qui traitent la famille entière remarquent bientôt que l'interaction conjugale et familiale est sur le mode complémentaire. Le conjoint joue le rôle du personnage fort, qui "n'a pas de problèmes", et qui s'assure constamment que le dépressif reste bien tout au fond de sa position basse, si chouette à exploiter. Dès que le dépressif sort de son gouffre de désespoir au long cours, et commence à s'affirmer, à exprimer ses besoins propres, la réaction devient violente pour le disqualifier et le faire replonger...

La pression est le contraire de l'expression.

Les aspects de perversité manipulatrice chez la parenté génératrice de dépressifs profonds.

Ce qui frappe profondément l'observateur engagé, c'est l'évolution depuis un simple parasitisme négligent, vers toujours plus de sadisme et de perversité, dans les complots entre parents de dépressifs, voire entre conjoint et parents ou beaux-parents (ou autres coalitions, par exemple un couple mère-fille), pour renfoncer au fond du trou, l'enfant qui tente d'en sortir : leur communion par le sadisme partagé. Pourquoi cette évolution ? Par narcissisme, souci de la prestance : "N'avouez jamais ! Liquidez plutôt les témoins gênants !"

Le procès du narcissisme ne sera jamais assez fait...

L'enfant met au minimum des dizaines d'années avant de démonter le piège dans lequel il a été enfermé - si même il y arrive avant son décès. En effet, son bagage génétique l'oblige aux loyautés filiales, notre héritage humain commun, tandis que ses parents égocentriques bafouent leurs devoirs de loyautés parentales. Et puis d'ordinaire, les souffre-douleurs, on les suicide avant qu'ils aient pu parler : pas de témoins gênants, quand même !

Lister les dommages collatéraux sur les complices dominés, par exemple sur les enfants recrutés dans une mission parricide, occuperait un livre entier.

A la lumière de l'œuvre de Boszormenyi-Nagy et de ses continuateurs, nous formulons une hypothèse neurologique : disposant d'une mémoire biographique nettement plus étendue que celle des autres singes, l'homme dispose aussi d'un équipement neurologique spécifique lui permettant de tenir le "Grand livre des comptes" des loyautés générationnelles qui inscrivent l'individu dans l'humanité commune. Selon cette hypothèse, qui cliniquement est féconde, à défaut d'être encore neurologiquement validée, l'éthique est donc une dimension indissociable de la condition humaine, et c'est donc une escroquerie intellectuelle que de la dénier au prétexte qu'en étudiant telle société animale, nous saurions tout ce qu'il est nécessaire de savoir de nos sociétés humaines.

Un des problèmes théoriques posé par les postulats contextuels de Böszörmenyi-Nagy est celui de l'évolution comparée, et du support neuroanatomique des fonctions d'évaluation de la justice et de la loyauté. A première vue, rien de plus égoïste qu'un chimpanzé... Les meurtres en bandes folles donnent une vilaine image de nos cousins. Aucun dresseur n'a jamais exhibé non plus de chimpanzé mâle, autre qu'enfant. A sept ans un chimpanzé est adulte. S'il est mâle, il veut sa place, la meilleure, et il est bien assez fort pour tuer le dresseur humain qui occupe la place de caïd.
Sauf que d'autres anecdotes donnent des pistes plus positives. Le cas de cette bande de chimpanzés de savane encerclée par les lionnes, dans les herbes hautes. Selon les observateurs – mais je ne retrouve pas trace de la source, probablement France-Culture – le plus vieux chimpanzé, mâle, a imposé le silence le plus absolu et l'immobilité à sa bande, est allé en catimini inspecter l'encerclement, a trouvé le trajet de fuite, a fait défiler sa troupe par là... Puis en sécurité dans un arbre ou deux, ils ont bruyamment manifesté leur joie. Les lionnes sont reparties chercher un gibier moins rusé. 
On n’a relaté aucun de ces accès de guerre civile chez les gorilles ni chez les orangs-outangs, qui forment des sociétés strictement hédonistes et solidaires.
Le comportement de meute de nos chiens aussi, donne une idée de ce dont nous héritons. Sur le trottoir, peu après être sortis de l'appartement, nous nous séparions, ma sœur vers sa destination, ma mère vers une autre. La chienne sloughia – lévrière de chasse à courre, nullement une chienne de berger – pile net, signifiant à ma mère qu'elle perdait une partie de sa meute, et qu'il fallait immédiatement faire quelque chose pour la rameuter. On contait aussi le cas d'une femme célibataire, qui adopta un gros chien de la SPA, pas beau à longs poils, et qui téléphonait affolée pour des conseils, et pour demander qu'on la débarrassât d'une telle catastrophe : un chien changé d'environnement a généralement la diarrhée, et ça fait du dégât dans un appartement... Puis en soir en rentrant chez elle, moins de deux semaines après, elle s'écroula sur le carrelage de son entrée : infarctus du myocarde. Le gros chien pas beau à longs poils se coucha sur elle, ne facilita sûrement pas la respiration, mais la maintint au chaud et en vie jusqu'au matin, où on put la secourir. Inutile de vous préciser que ce couple maîtresse-chien resta soudé pour la vie.

Un autre exemple encore plus émouvant de solidarité est fourni par ces minuscules capucins, que l'on peut dresser – pas tous, certains seulement – à servir d'aides de vie à des paralysés tétraplégiques. On peut discuter de la moralité de notre exploitation de ces capucins, mais pas de leur capacité à se lier, et à aimer faire plaisir, à aimer faire vivre quelqu'un d'autre.

Quant aux circuits neuroanatomiques des fonctions de Böszörmenyi-Nagy, comme du reste ceux de l'appareil psychique groupal, ou des fonctions de genius loci (bon génie du lieu), inventées par Claudio Neri, la question est vierge, on ne sait rien. J'ai juste des raisons de présumer ce que ce sont surtout des fonctions d'hémisphère droit, et avant tout frontales, et qu'elles sont élaborées comme surcouches des marqueurs somatiques. 

Et puis se pose le problème complémentaire : Quid des circuits nerveux de la perversité, du fanatisme, de l'addiction à la guerre civile, du misandrisme victimaire ? C'étaient des solutions d'hier. C'est donc encore une élaboration à partir des marqueurs somatiques. Les exemples ne manquent pas sur Agoravox de ces guerriers et guerrières, perpétuellement en mode hyper-amygdalien, oscillant autour des frontières de la psychose.

 

Vous retenez : une composante essentielle de notre humanité est un Grand Livre des loyautés. Bafouez ces loyautés humaines et non seulement vous vous rapprochez vous-même de la maladie mentale, mais surtout vos proches et vos enfants encaissent là un héritage fort toxique.

Les freudiens sont incapables de vous en prévenir : le marché de leur secte est l’individualisme et le cynisme.

 

 

Conséquence : le devoir de fiabilité.

En fondant une famille vous contractez une obligation de santé mentale, et l’obligation de remédier à chaque déséquilibre. Ah ! c’est totalement hors de mode, que de se soucier de ses devoirs, alors que tout le matraquage médiatique, notamment via la publicité, insiste pour que vous réclamiez vos droits avec férocité et cynisme, et esquiviez astucieusement tous vos devoirs. D’autant plus férocement que la propagande médiatique excite à calomnier et tabasser puis spolier celui de vous deux qui a le malheur d’être né mâle.

A l’inverse, le gros de la clientèle de la PJJ, Protection Judiciaire de la Jeunesse et des foyers éducatifs est constitué de jeunes « borderline » ou en états-limites de psychose, issus de parents chaotiques, incapables d’attitudes cohérentes, et de vie cohérente. Imprévisibles, sautant d’une pulsion à l’autre, ils sont incapables de tenir aucun engagement – je parle des parents, incapables de se mettre à la hauteur de leurs obligations de parents.
Un exemple historique de tels parents immatures et calamiteux : le couple constitué d’Isabeau de Bavière et de Charles VI – mariage en 1385, extinction en 1422. Un tourbillon de sensualités, de pulsions, et de fêtes extravagantes, tandis que la politique extérieure du royaume tomba en incohérence, sous la direction occulte de Philippe de Bourgogne. A la fin en 1420 ce fut l’infamant traité de Troyes où Isabeau désavoua et déshérita le dauphin Charles VII, en échange d’une cassette pour son avarice. Hébété, Charles VI était réduit à l’état de légume.

Mais alors sur qui, sur quels adultes de référence, le comte de Ponthieu, fils d’un fou et d’une catin, futur roi de Bourges (1422) puis roi de France en 1429, put-il s’appuyer pour s’éduquer et devenir à trente ans (1433) enfin un grand roi ? En premier lieu sur sa belle-mère, Yolande d’Aragon qui en mariant sa fille Marie d’Anjou, avait décidé de faire de ce jeune homme incertain un véritable homme d’état. Puis l’improbable et providentielle Jehanne la pucelle (1412-1431) qui enhardit troupes et capitaines, et en fut si mal récompensée et si jalousée.

 

L’endommagement sur les enfants chargés d’une mission parricide.

Jouant de malheur, Richard Gardner crut bon de donner un baptême psychiatrique à cet endommagement des enfants : le syndrome d’aliénation parentale. Ou en sigle : SAP. En langage de tous les jours, disons le dressage des enfants à servir d’aide-bourreau contre un de leurs parents. En majorité démographique, d’aide-bourrelle, puisqu’en notre époque moderne, ce sont en écrasante majorité des femmes qui recrutent les enfants dans leur guerre à mort contre leur père.

La guerre médiatique contre la reconnaissance de la réalité du SAP, est un étendard de la guerre sexiste :

Hélène Palma : http://deonto-famille.info/index.php?topic=25.0

https://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/scandale-le-syndrome-d-alienation-200329

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-syndrome-d-alienation-parentale-196073#forum4982346

https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/le-tres-controverse-syndrome-d-59616

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-la-residence-alternee-141947#forum3845371

https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/justice-familiale-et-alienation-114571



Quand vous chargez l’enfant d’une mission parricide, vous violez vos obligations de loyauté envers lui, et vous le contraignez à violer ses obligations de loyauté envers le bouc émissaire que vous avez la pulsion d’abattre. Ce que j’ai constaté :

L’enfant tombé sous la toute-puissance de la mono-parentalité devient plus intolérant aux autres, plus raciste, beaucoup plus conformiste, beaucoup moins créatif, beaucoup moins curieux, beaucoup plus soucieux de paraître, incapable de remettre en cause son savoir-être déficient, nettement lâche et froussard. Il sait être fusionnel avec un groupe ou une secte, il peut devenir oppositionnel, il peut fuguer, il peut s’engager dans la Marine pour cinq ans, mais il ne sait plus se penser distinct, et ne sait pas non plus coopérer de façon dialectique, en dépassant les conflits. L’insincérité est devenue son mode de vie : il a trop d’inavouable à camoufler.

Il a intégré la leçon : quoiqu’il arrive, tout est toujours de la faute de l’autre, qu’il est si facile d’accuser. Sa mémoire biographique est trouée et falsifiée. Il est extrêmement réticent à explorer les bizarreries de sa filiation, il rejette sa généalogie. Sur le plan scolaire, on le voit rejeter l’Histoire, souvent la Géographie aussi (elle implique trop de curiosité envers les autres peuples, les autres conditions de vie).

L’enfant ainsi recruté en mission parricide doit biffer et falsifier la plus grande partie de sa mémoire biographique. On n’a pas fini d’en inventorier les conséquences au long cours : c’est la totalité du développement ultérieur de cet individu qui est massacré, dévoré par la corruption. Il ne saura plus jamais fonder une famille qui tienne la route. Il ne saura jamais tenir avec intégrité un poste de responsabilités et de commandement. Pour le restant de ses jours, il restera un corrompu, qui ne pourra plus s’empêcher de corrompre autour de lui.



Voir quand le gang des tueuses conjurées s’est vantée d’avoir fait de mon fils une épave droguée, endoctrinée au meurtre : http://deonto-famille.info/index.php?topic=253.0

Ne pas se fier à leur description : jamais sur aucun point le gang des tueuses conjurées n’a dit la vérité. En revanche fiez vous à l’implicite de leur jugement sur ce qu’est le bien, et la moralité. Là les conjurées se sont décrites fidèlement.

 


Précédent article :

1/5. Spécialisation vitale, spécifique à l'espèce humaine.

 

A suivre.

3/5. Compétition et fourberies.

Ah ! Arsinoé ! Sans mentir, j'étais en peine de vous !

A suivre.

 

4/5. Choisir entre la jouissance et les querelles.

Selon le psychologue canadien Yvon Dallaire seuls 20 % des couples parviennent à dépasser le stade de la guerre à mort pour le pouvoir.

A suivre.

 

5/5. Exploitation de la guerre de suprématie. Les marionnettistes.

Rockefeller, la C.I.A., György Soros... Si si ! Des philanthropes !

 

Fin 5/5.

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