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Violence conjugale: nouveaux chiffres, nouvel enfumage

Comment s’y prendre pour enfumer le pays? Par le bluff. Commençons par les titres de quelques quotidiens français. Le Monde: «Violence conjugale: le 3919 a traité 42 140 appels en 2011». Il précise: «La majorité des coups de fils pertinents concernaient directement des cas de violences conjugales, le reste portant sur des demandes d'information ou d'autres violences.»

 

La presse dit ce qu’on lui demande de dire


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Il s’agit d’une dépêche d’agence. Qu’en est-il vraiment?

En réalité il y a 17‘590 appels concernant la violence conjugale au 3919. C’est le rapport 2011 de Solidarité Femmes, disponible ici en pdf, qui le dit. L’association gère le numéro 3919-VCI. L’image 1 (cliquer pour agrandir) résume les raisons des appels. On peut lire que la majorité des appels sont en fait des «appels parasites», n’ayant donc rien à voir avec le sujet. De 42‘140 appels associés aux termes «Violence conjugale» dans le titre du Monde, on descend à 17‘590 appels pertinents. De la majorité on tombe à 41.74%.

En page 6 du rapport on peut lire: «A l’issue de chaque appel, les écoutantes transcrivent les informations recueillies lors de l’échange sur une fiche informatisée en fonction du motif de l’appel». Le tableau (image 2) précise qu’il y a 14‘459 fiches concernant la violence conjugale. Puisque chaque appel est transcrit sur une fiche, cela signifie qu’il y a eu autant d’appels que de fiches, soit 14‘459 et non 17‘590. Les 3‘131 fiches manquantes sont des appels redirigés pour cause de saturation des lignes et qui n’ont donc pas donné lieu à un entretien ni à une fiche (page 5 du rapport). L’association ne peut donc les inclure dans ses statistiques.

Les chiffres fournis par Solidarité Femmes sont fantaisistes. La presse ne vérifie pas ce genre d’information qu’elle relaie pourtant. Elle répète ce qu’on lui donne à dire. Ce n’est pas de l’information c’est de la propagande.

L’association ne vérifie pas non plus la réalité des situations quand elle reçoit un appel: «... les écoutantes ne font pas un travail d’enquête ...» (page 6).


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Les autres chiffres: un saut quantique!

D’abord le rapport affirme que «La très grande majorité des appels violences conjugales concerne des situations où la victime est une femme et l’auteur est un homme (96%).» (page 2). Cela ne concerne évidemment que les appels reçus. Deux remarques à ce sujet. La première est que les hommes sont beaucoup plus réservés à dénoncer la violence dont il sont l’objet. En particulier il est hautement improbable qu’ils appellent un organisme comme Solidarité Femmes. Le nom est dissuasif pour les hommes, et ils n’ont pas d’hommes auxquels s’adresser sur le 3919. La deuxième est que, par ses campagnes extrémistes et misandres, cette association à montré clairement son positionnement radical et sexiste misandre.

RapportSF2011-4.jpgLe plus fort dans ce rapport est le saut réalisé par l’association. A partir des 14‘459 appels qu’elle a reçu et non vérifiés, «LA FEDERATION NATIONALE SOLIDARITE FEMMES estime à 2 490 697 le nombre de femmes âgées de plus  de 15 ans victimes de violences conjugales, soit 9,1% de la population féminine française. Cette projection confirme l’estimation présentée dans l’Enquête Nationale sur les Violences Envers les Femmes en France (ENVEFF), avec 9,6% de femmes déclarant des violences l’année précédant l’enquête.» Précisons que le terme violence inclut la violence physique grave ou non, la violence psychologique et la violence verbale.

2 millions 500 mille femmes victimes? Comment arrive-t-on à un tel chiffre? Par un bluff. L’association produit un tableau comparant la population féminine de chaque région en pourcentage par rapport au chiffre national (image 3), et le nombre d’appels reçus au 3919 de chaque région en pourcentage du total.

C’est ici qu’il faut bien suivre l’astuce car on est en plein enfumage et en extrapolation invérifiable. Le tableau présente 6 colonnes:

1. la liste des régions;
2. la répartition des fiches par régions, en pourcentage du total d’appels reçus;
3. le chiffre quantitatif des appels pertinents par région (dont le total tombe ici à 12‘123, soit ni 14‘159, ni 17‘590);
4. le pourcentage de femmes de plus de 15 ans dans les régions, en pourcentage du nombre total en France;
5. le chiffre quantitatif de femmes de plus de 15 ans dans chaque région;
6. la projection supposée du nombre de femmes victimes.

 

L’astuce est la suivante. Attention, migraine possible! Prenons en exemple la première région, l’Alsace. Solidarité Femmes a reçu 265 appels (colonne 3), qui forment le 2,2% du nombre total des appels (colonne 2). Or la région compte 784‘985 femmes de plus de 15 ans. Puisque les proportions se ressemblent entre les pourcentages d’appels et le pourcentage du nombre de femme dans chaque région par rapport au total national, on applique arbitrairement le pourcentage d’appels au nombre de femmes. Il y aurait donc 17‘159 femmes victimes dans cette région!

Le bluff - car c’est bien d’un bluff qu’il s’agit - est donc: 265 appels font 2,2% du total des appels. 2,2% de 784‘985 femme font 17‘159 victimes. Et le tour est joué. Le pourcentage d’appel devient le pourcentage de victimes à cause d’un rapprochement de chiffres qui ne désignent pas les mêmes valeurs. Amazing!

Le but? Gonfler les chiffres pour d’une part recevoir de plus en plus de subventions publiques et privées, et d’autre part entretenir le stéréotype misandre de l’homme violent et la femme victime.

Pour info, le pourcentage d’hommes subissant la violence conjugale en France, violence physique et psychologique, est d’un peu plus de 30% du total des victimes. Soit un homme pour deux femmes. Et l’on estime que les hommes dénoncent cette violence deux fois moins que les femmes.

Le nouveau rapport de Solidarité Femmes servira à demander de nouvelles subventions. C’est déjà écrit implicitement en page 2 du rapport: «Un renforcement de la plateforme d’écoute, que ce soit pendant ou en dehors des indispensables  périodes de communication, est nécessaire pour permettre de répondre à un plus grand nombre d’appels.»

Le féminisme politique radical doit faire l’objet de surveillance au même titre que les sectes. Il faut y placer des observateurs neutres et réévaluer les subventions en fonction du nombre d’hommes victimes, pour lesquels 30% des subventions doivent être réservées.

Il faut maintenant mobiliser les députés à ce sujet et jusqu'au président, un peu trop favorable à cette forme d'extrémisme politique. Merci de faire circuler.

Source :

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2012/06/21/violence-conjugale-nouveaux-chiffres-nouvel-enfumage.html

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