Plan de mort et crime parfait.

Cet article était déjà présent depuis plusieurs années sur mon site personnel. Je le ramène ici aujourd'hui à titre de chiffon rouge, pour exciter la fureur de ceux qui nous couvrent de menaces et d'intimidations : ils ont du sang sur les mains, et cherchent à poursuivre le délit de témoignage indésirable.

Comme nous l'avions annoncé lors de notre création en 2004, nous sommes sous le feu d'organisations d'assassins sans couteau. 

 

 

Plan de mort et crime parfait.

Tout comme le suicide, la zéro curiosité et la zéro créativité sont des meurtres, totaux ou partiels, manigancés par d’autres, et qui sont exécutés par les automatismes de la victime elle-même.

Tomber en dépression n’est pas un simple phénomène intrapsychique, c’est la victoire d’un plan destructeur qui nous a été imposé et implanté dans le crâne au fil des années cruciales. Ils ne sont pas si fous, ces désenvoûteurs qui vous proposent tous de placer en quelque cause extérieure tout ce qui vous déplaît en votre vie… Pas si fous, juste un peu trop commerciaux pour être honnêtes.

Il faut voir comment fonctionnent les tortionnaires professionnels qu’utilisent les dictatures, pour comprendre les aspects les plus noirs et les plus inavouables du fonctionnement terroriste de certaines personnes dans certaines familles. La volonté de détruire à jamais les capacités du cerveau d’un adulte est plus simple à comprendre quand elle est à ce point professionnalisée et instruite, perfectionnée. Là au moins, on n’enfreint pas un interdit, à l’étudier. Tandis que si on étudie la volonté de détruire son enfant – ou au minimum de détruire tout son goût de vivre, toutes ses capacités de savoir et de comprendre - chez une mère ou un père, ou un grand parent, quels cris cela ne soulève-t-il pas !

Je sais de quoi je parle, je parle en suicidé qui a survécu, mais en quel état !

Je sais de quoi je parle : j’ai vu et entendu une mère articuler qu’elle préférerait voir sa fille morte que de la voir « comme ça » (le « ça » étant fort anodin). C'était ma future belle-mère, s'adressant à ma future épouse.

Je sais de quoi je parle : j’ai vu mes enfants régresser depuis une grande créativité et un grand appétit de vivre, vers la curiosité zéro, vers l’intolérance totale, vers le mépris écrasant envers quiconque n’est pas dans la secte maternelle. Et cela en échange de leur corruption.

Je sais de quoi je parle : j’ai vu le visage d’un grand ingénieur-conseil, auteur de deux livres excellents et fort innovants (L’Analyse Modulaire des Systèmes de gestion), professeur à l’Université Paris IX Dauphine, se contracter et se chiffonner sous la peur : j’abordais la question de la part inavouable des objectifs de dirigeants – et on n’avait pas le droit de traiter cette question !

Je sais de quoi je parle : je sais mes dettes envers ceux qui m’ont appris à mettre en créativité efficace, mes frustrations, mes insatisfactions et mes colères. Cela, jamais l’Université ne me l’avait appris : elle ne m’avait appris qu’un conformisme local.

Je sais de quoi je parle : jusqu'à son décès, ma mère m'a adressé ses reproches maternels véhéments quand j’ai osé faire un travail scientifique et/ou de création sur l’une des chasses interdites. 

Prenons le simple exemple des doubles contraintes qui pèsent sur un jeune enfant. Du genre « Aime-moi spontanément ! », en même temps que « Mais tu es trop bête ! Tu ne feras jamais rien de bien ! », du « Non, tu ne vas pas jouer dehors, tu vas m’aider à faire le repassage. » suivi de « Mais tu es toujours dans mes pattes ! Tu me gênes ! ». Il est où, le respect de l’entendement de l’enfant ? Où, le respect des frontières de son Moi ?

Soumettre l’autre au piège des doubles contraintes, est mettre subtilement à mort une partie de cet autre, laisser libre cours à un désir de meurtre que l’on camoufle comme on peut. Si on remonte l’analyse une génération plus haut, on s’aperçoit que cet(te) assassin(ne) sans couteau ne fait que transmettre la volonté de tuer que lui/elle même a subi tout(e) jeune de la part de la génération précédente. L’assassin transmet, car il n’a jamais pu faire la différence entre ce qui est lui-même, et ce qui est introjecté du monstre de la génération précédente. La féroce jalousie de mon père envers l’enfant du même sexe que lui, n’était que la reproduction de la même jalousie que lui-même avait subie de la part de son père. Et je ne suis pas renseigné sur les générations précédentes…

Cherche à qui le crime profite. A qui il profite maintenant, et surtout profitait autrefois, symboliquement et à contre-sens, du reste. Questionne ceux qui ne pouvaient se passer de te dénigrer, de briser en toi toute joie de vivre, toute volonté de vivre, car ils/elles ne connaissaient d’autres manières de vivre, sinon brimer plus faibles qu’eux.

Questionne le plan de mort de ceux qui brimaient (ton conjoint / ta conjointe), quand il/elle pesait quatre à vingt fois moins que les géants dont il/elle dépendait pour tout.

Regardez quel est l’embargo qui vous étrangle. Regardez pourquoi il/elle n’a jamais connu d’autre mode de vie que de réexporter sur plus faible, les maux reçus.

Je ne connais pas d’autre mode de sortie d’un marasme dépressif que de secouer et briser l’emprise mortifère.

Et vous ?

Mmhh… Si, un moyen intermédiaire reste la créativité. Même à son degré zéro, que reste la critique et la satire, la créativité permet d’insérer la révolte dans les interstices du dispositif mortifère.

La créativité aussi s’inscrit non seulement dans la transmission générationnelle, mais aussi – heureusement – dans la solidarité entre tous, pas seulement d’ascendants vers descendants, et même de descendants vers ascendants. Prenons l’exemple de la créativité dans le comique : on n’est plus vraiment le même après avoir rencontré Alphonse Allais, Christophe, Stephen Leacock, Saki, Francis Blanche, Raymond Devos, Sylvie Joly. Dans le domaine scientifique aussi, on monte constamment sur les épaules de géants. Et je ne suis plus le même après avoir admiré les ressources de mes enfants, quand ils étaient jeunes, quand ils avaient des ressources, toujours surprenantes, en ce temps là.

Il n’y a de psychothérapie que dans la créativité. C’est l’une des raisons pour lesquelles cette profession est une des premières exterminées par un régime dictatorial, tel que celui des militaires argentins, ou chiliens. Pas avec la même urgence que les syndicalistes, les journalistes ou les militants politiques, mais vraiment peu après. La dictature et le totalitarisme exigent le meurtre de la pensée.

Pas seulement dans la nation, dans la famille aussi.

 

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La dépression majeure, un objectif de tortionnaires raffinés
Mise à mort du fils indésirable : 1960.  L'enfant, terre d'invasion facile, réservoir de janissaires.