Fichage national d'empreintes génétiques.
- Détails
- Catégorie : Publications et communiqués extérieurs
- Publication : samedi 13 juillet 2019 09:34
- Écrit par J. Lavau
- Affichages : 4742
SAF 34, rue Saint Lazare 75009 PARIS
Tél. 01 42 82 01 26 – Fax. 01 45 26 01 55
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SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE
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Avec EDVIGE, poursuite de la spirale orwellienne
Dans la lignée de l’extension massive des personnes susceptibles de faire partie du Fichage
National en matière d’Empreintes Génétiques, le gouvernement vient de publier un nouveau décret
daté du 27 juin 2008 portant « création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel
dénommé « EDVIGE ».
Ce fichier va permettre de « centraliser et analyser les informations relatives », d’une part « aux
personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou
économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif »
(sic !), et d’autre part « aux individus, groupes, organisations et personnes morales qui en raison de
leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public », sachant
qu’en outre, sur ce dernier point, sont concernés les mineurs dès l’âge de 13 ans ! Et ce, sans aucune
limite dans le temps ni dans son contenu.
Il est déplorable que le président de la CNIL, tout en reconnaissant qu’ « abaisser l’âge à 13 ans est
excessif » et que « tout cela s’inscrit dans un ensemble que nous dénonçons depuis longtemps » ait
estimé que « l’essentiel en matière de liberté a été préservé ».
En effet c’est une redoutable extension du fichage policier des citoyens qui est ici mise en oeuvre,
avec en outre un amalgame entre les personnes « susceptibles de porter atteinte à l’ordre public » et
les militants politiques, syndicaux et associatifs, enfants « tracés » comme futurs délinquants
présumés dès l’âge de 13 ans et soupçon préventif comme simple justificatif.
Le SAF s’élève contre ce niveau de surveillance généralisé hautement discriminatoire et totalement
incompatible avec l’Etat de droit.
Il en appelle à la mobilisation de toutes les énergies et s’associera à toute action visant la
suppression pure et simple de ce fichier.
Paris, le 5 juillet 2008
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Avec EDVIGE, poursuite de la spirale orwellienne
Dans la lignée de l’extension massive des personnes susceptibles de faire partie du Fichage
National en matière d’Empreintes Génétiques, le gouvernement vient de publier un nouveau décret
daté du 27 juin 2008 portant « création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel
dénommé « EDVIGE ».
Ce fichier va permettre de « centraliser et analyser les informations relatives », d’une part « aux
personnes physiques ou morales ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou
économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif »
(sic !), et d’autre part « aux individus, groupes, organisations et personnes morales qui en raison de
leur activité individuelle ou collective, sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public », sachant
qu’en outre, sur ce dernier point, sont concernés les mineurs dès l’âge de 13 ans ! Et ce, sans aucune
limite dans le temps ni dans son contenu.
Il est déplorable que le président de la CNIL, tout en reconnaissant qu’ « abaisser l’âge à 13 ans est
excessif » et que « tout cela s’inscrit dans un ensemble que nous dénonçons depuis longtemps » ait
estimé que « l’essentiel en matière de liberté a été préservé ».
En effet c’est une redoutable extension du fichage policier des citoyens qui est ici mise en oeuvre,
avec en outre un amalgame entre les personnes « susceptibles de porter atteinte à l’ordre public » et
les militants politiques, syndicaux et associatifs, enfants « tracés » comme futurs délinquants
présumés dès l’âge de 13 ans et soupçon préventif comme simple justificatif.
Le SAF s’élève contre ce niveau de surveillance généralisé hautement discriminatoire et totalement
incompatible avec l’Etat de droit.
Il en appelle à la mobilisation de toutes les énergies et s’associera à toute action visant la
suppression pure et simple de ce fichier.
Paris, le 5 juillet 2008