Monopole féminazi sur le statut de victime

Micheline Carrier, Éditrice du site Sisyphe, revendique, samedi 11 août 2007, dans Le Devoir (Canada), le monopole féminin comme victimes de violences conjugales.

http://www.ledevoir.com/2007/08/11/153109.html
Micheline Carrier :

... Clin d'oeil aux masculinistes 

Au cours des deux dernières années, La Gazette des femmes a semblé sensible aux critiques des masculinistes qui mènent depuis plus de dix ans une guerre d'usure contre les droits des femmes. Le magazine a parfois recyclé leurs critiques dans les thèmes et les titres de ses articles. Des «gars contents» et autres antiféministes ont-ils martelé que les femmes sont aussi violentes que les hommes? La Gazette des femmes s'est demandé: «Unisexe, la violence?» Ont-ils accusé les féministes d'être responsables de l'hypersexualisation de la société? La Gazette des femmes leur a fait écho en se demandant si le féminisme était responsable de l'hypersexualisation des filles... Sous prétexte de présenter «tous» les points de vue, le magazine a parfois publié des lettres de masculinistes qui s'en prenaient aux femmes, notamment aux mères. 

Le dernier numéro de La Gazette des femmes produit par l'équipe de rédaction démissionnaire (juin 2007) illustre comment, avec de bonnes intentions, on peut déformer la réalité, propager des stéréotypes et créer de nouveaux mythes. L'idée de souligner le rôle des nouveaux pères était bonne en soi. Mais sont-ils légion, ceux qui «font passer les enfants avant le boulot et deviennent pères au foyer», comme le laisse supposer la généralisation du titre en couverture du magazine? On est encore loin, collectivement, d'un engagement des pères auprès des enfants qui équivaille à celui des mères. L'expérience révèle des réalités parentales bien différentes de certaines sornettes teintées de sexisme auxquelles le magazine a accordé une crédibilité indue. 

Que dire de la complaisance passée du magazine sur des sujets comme la polygamie, la prostitution, la pornographie, la tendance «pitoune» et autres thèmes controversés qui nécessitent, quand on se dit féministe, des analyses et des positions précises? La position gélatine, qui revient à ne pas avoir de position du tout, est aussi inutile qu'inacceptable. Tout comme son bailleur de fonds, le CSF, La Gazette des femmes est un magazine engagé dans la défense d'une cause: la promotion de l'égalité et des droits des femmes. Il faudrait avoir le courage de s'afficher comme tel, en dépit des hurlements sporadiques d'antiféministes. 

Quant à l'étude de l'Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale, mentionnée par Le Devoir, elle contribue à accréditer un mythe que des masculinistes ont créé, celui d'une symétrie de la violence entre conjoints. L'étude de l'ISQ s'inspire notamment de données de 2003 publiées dans l'Enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada (2004). Or cette dernière reprend la méthodologie de l'ESG de 1999, contestée notamment par des chercheurs selon lesquels cette enquête a été abondamment utilisée par «les militants des droits des hommes, les médias et une partie de la classe politique [...] pour minimiser, voire nier, l'importance de la violence masculine à l'égard des femmes dans les relations intimes». (Voir une analyse détaillée de cette ESG sur sisyphe.org.) 

Quand une étude veut établir une symétrie entre la violence des conjoints sans prendre en compte le contexte, la nature, la gravité, les intentions et les conséquences des actes de violence, il faut peut-être se demander ce qu'elle veut prouver et en faire un usage prudent. D'ailleurs, l'Institut de la statistique du Québec a publié une mise en garde dans son site Internet, indiquant que «les données de l'ESG de 2004 [sur lesquelles se base l'auteur québécois Denis Laroche] [...] doivent être utilisées avec prudence et discernement, car elles vont à l'encontre de celles fournies par les services policiers, qui rapportent des écarts importants entre les sexes, et reposent sur une méthodologie controversée». 

Informer sur les obstacles à l'égalité 

Au lieu de marcher dans les plates-bandes des magazines commerciaux en cherchant à plaire à tout le monde et à son père, La Gazette des femmes aurait de l'avenir si elle se penchait résolument sur l'influence du néo-patriarcat, les rapports sociaux de sexe et les stéréotypes sexistes, qui sont à l'origine de la violence systémique contre les femmes ainsi que de puissants obstacles à l'égalité. La Gazette des femmes pourrait mieux informer sur les forces politiques et économiques qui entravent l'égalité de fait. À elles seules, les conséquences de la mondialisation, marquée au sceau d'un patriarcat revampé, sur les droits et la vie des femmes, notamment la marchandisation banalisée des rapports humains, pourraient occuper des chercheuses pendant des années et procurer matière à plusieurs éditions du magazine. 

Était-ce à ce genre d'analyse que pensait une des collaboratrices du magazine en confiant au Devoir sa crainte que La Gazette des femmes «revienne à un féminisme dogmatique»? Qu'est-ce qu'un «féminisme dogmatique»? Celui qui ne se satisfait pas d'analyses superficielles? Ce cliché masculiniste a déjà produit un effet d'autocensure au sein du mouvement féministe. 

Quand le comité de réflexion déposera son rapport, en décembre, nous évaluerons l'orientation que le CSF donnera à La Gazette des femmes. Pour l'instant, il semble légitime que l'organisme veuille s'assurer que cet outil d'information reflète sa mission, d'autant plus que le contenu de La Gazette des femmes engage le CSF et sa présidente.


Et la réponse d'Yvon Fortin, Directeur général, le 14 août 2007 :
http://www.ledevoir.com/2007/08/15/153425.html
 

Dans son édition du samedi 11 et dimanche 12 août 2007, Le Devoir publie une libre opinion de Micheline Carrier intitulée «Et si La Gazette des femmes revenait à une démarche résolument féministe?». Le texte, qui fait notamment référence à une étude récente de l'Institut de la statistique du Québec sur la violence conjugale, contient à ce propos plusieurs erreurs factuelles manifestes.

 
Contrairement à ce qu'affirme Mme Carrier, l'étude de l'Institut prend en compte le contexte, la nature, la gravité et les conséquences des actes de violence, comme l'indique d'ailleurs le titre de la publication: Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004. La question des intentions des protagonistes de la violence conjugale est abordée sous l'angle du recours aux conduites contrôlantes adoptées par les agresseurs. 

De plus, il est totalement erroné d'affirmer que l'Institut a publié une mise en garde dans son site Internet indiquant que les données de l'ESG (Enquête sociale générale de 2004) vont à l'encontre de celles fournies par les services policiers. L'Institut n'a jamais publié une telle mise en garde à propos de l'ESG. 

En fait, le rapport sur la violence conjugale publié récemment par l'Institut indique que les données des services policiers corroborent l'estimation, produite à partir des données de l'ESG, du nombre de femmes et d'hommes victimes de violence conjugale dont la situation a été signalée aux services policiers au Québec en 2004 (Contexte et conséquences de la violence conjugale envers les hommes et les femmes au Canada en 2004, p. 70). De plus, ce rapport présente, à la note 61 (p. 70) plusieurs autres exemples où les données recueillies au moyen d'enquêtes basées sur des échantillons représentatifs permettent d'obtenir une très bonne estimation du nombre de cas de violence conjugale portés à l'attention des services policiers au Québec au cours des dernières années. 

Ces précisions ne visent aucunement à remettre en question les opinions émises par Mme Carrier dans les autres parties de sa lettre. Nous estimons cependant que ces rectifications sur le document publié par l'Institut sont nécessaires pour assurer une information complète et objective.



C'est à dire en clair : Madame Carrier, vous mentez.

 

 

Commentaires   

#1 admin 31-12-2007 01:58
N'envoyez votre message qu'une seule fois.
Oui, c'est tout à fait surprenant, qu'il tarde tant à s'afficher. C'est dû au système de "cache".
Certains ouebmestres recommandent de désarmer complètement le système de cache, qui surprend plus d'un utilisateur. Je vais voir comment faire ce réglage.
#2 monapignon 01-01-2008 18:18
Je suis sidérée de voir toutes ces statistiques farfelues que les féministes nous étalent dans le but d'obtenir toujours plus d'argent. Je suis bien placée pour vous dire cela car j'ai travaillé longtemps dans un centre de femmes victimes de violence. C'est dommage que ces lobbies féministes détiennent le pouvoir. Il y a de l'argent qui se gaspille defaçon éhontée. Petites dictatures, magouilles de toutes sortes, transparence zéro ! Lilith se veut l'élite, SYSYPHE siphone l'état au bois dormant et les lucioles caracolent gaiement.
#3 admin 01-01-2008 20:36
Nous avons des problèmes aussi de l'autre côté, côté pères. D'une part à cause de la dynamique du militantisme victimaire, qui sélectionne volontiers les leaders les plus paranoïaques, d'autre part à cause de la corruption discrète induite par des avocats, et par certaines sociétés secrètes.

Nous avons encore quelques croûtes à manger, avant d'avoir assaini toutes nos associations. Au moins avons-nous explicité notre code de déontologie familiale :
http://debats.caton-censeur.org/index.php?option=com_content&task=view&id=19&Itemid=1

S'il vous plaît "Monapignon", à l'avenir évitez d'écrire tout en majuscules. Réservez les majuscules aux initiales.

Oui je sais, techniquement, ce système de commentaire ne vous permet aucune correction après envoi... Ce n'est pas parfait ici.
#4 admin 11-03-2008 15:16
Women's violence is very real
National Post Published: Friday, February 29, 2008

Re: Domestic Violence And Men, letter to the editor, Feb. 28.

Amelia Elstub's letter reflects all the misunderstandings we hold about domestic violence -- that female violence is not serious and never hurts. Data from surveys and the only domestic helpline for men (in the U.S.) say otherwise. Men are scalded, stabbed and badly hurt. Because they have been taught to "be men" they rarely report the injuries. The police do not want to believe this anyway and are far less likely to arrest a woman for assault. Hospitals ask women how they received their injuries but never ask men.

Although hundreds of studies have been done on the victimization of women in Canada, there has yet to be one single study on the victimization of men. All Canadian universities have women's studies programs that promote the gender paradigm of woman as victim, but there is not one single course on men's studies examining how men were moved outside the family by industrialization.

Women's violence is not just "slaps, pinches [and] verbal abuse" and there is only one shelter house in Canada for men. What's worse is the effect of this belief system on the courts: on "judicial training" that is nothing more than indoctrination, so-called "psychoeducational" court-mandated treatment-substitutes that are no more than brainwashing exercises and have zero effectiveness.

It's time to rethink this whole approach into a system that works, is gender inclusive and involves the whole array of treatments now available to professionals.

Don Dutton, psychology professor, University of British Columbia, Vancouver.


http://www.nationalpost.com/scripts/Story.html?id=341611

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