Ce privilège d'exterritorialité qu'ils exigent, ces juges...

Déjà posté le: Vendredi 16 Sep 2005, 14:19    Sujet du message: Ce privilège d'exterritorialité qu'ils exigent, ces juges..

 

Ce privilège d'exterritorialité qu'ils exigent, ces juges...

 

 Le concept initial est dû à Michel Schiff, décédé en décembre 2004. Il remarquait cet héritage de la Sorbonne du Moyen âge, qui se perpétue dans le plus mauvais côté de la communauté scientifique : exiger que tout se traite à huis clos, entre initiés, loin du public ; conserver le privilège d'exterritorialité de la Sorbonne, où n'entraient pas les archers du Roy, où les sorbonnagres faisaient leur propre police. 

Je disposais d'une autre information, sur la société suédoise, un des secrets de son indéniable efficacité : nulle part aucun des acteurs du pouvoir local ne pouvait bouffer les autres, ils étaient contraints de se respecter, de vivre en équilibre des pouvoirs, dont le pouvoir syndical, le pouvoir d'état, le pouvoir patronal, le pouvoir agrarien, etc. Etre contraint de respecter les autres, et ne pouvoir les bouffer, c'est vécu comme une épouvantable anarchie, par ceux qui ont l'habitude de dominer, et de maintenir leurs privilèges, en notre douce France.... 

Ce sont les ingénieurs qualiticiens qui m'ont permis d'aller plus loin, par leurs précautions à recenser qui sont les "clients" de quels aspects de la production de l'entreprise, et de comment elle le produit, comment elle achète et consomme, ce qu'elle rejette, ce qu'elle gagne, etc. En procédant de la sorte, les qualiticiens aboutissent à des listes d'une richesse toute nouvelle. Il était alors nouveau de considérer le comptable, le vendeur, les riverains, les actionnaires, les fournisseurs, etc. comme autant de "clients" de quelque chose. Il était alors nouveau de présenter un tel tableau à sa direction et de lui déclarer "Il vous revient de prendre vos responsabilités, et de décider quel poids vous accordez à ces différents "cercles" de clients de notre activité". 

Avec ce nouveau savoir-faire, je pouvais réattaquer les problèmes traités par Michel Schiff, et plus encore les problèmes de définition de la scientificité (ou pas). Je pouvais reformuler de façon plus dynamique et plus sociologique les critiques formulées dans les années 30 par Karl Popper sur l'église psychanalytique, dirigée par un Sigmund Freud de plus en plus ombrageux et jaloux de l'orthodoxie à ses dogmes intimes, à son autothéorie personnelle pour sa famille à lui qu'il avait eue. 

J'ai pu formuler cela en janvier 2000, et cela a fini par constituer un mémoire que vous trouvez à http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/je_fais1.htm et suite à http://jacques.lavau.perso.sfr.fr/je_fais2.htm : La persistance de schèmes infantiles dans l’enseignement des mathématiques et de la physique. 

Le point commun aux problèmes de la communauté scientifique et à toute administration, y compris l'administration judiciaire, s'énonce finalement dans les mêmes termes : 
Qui respecte-t-on au juste ? A qui accordons-nous la légitimité à nous surveiller et à nous admonester, à nous corriger ? 

Sous la restriction à la problématique "Et pour devenir une science ?", cela s'énonçait : 
Pour qu’un champ d’études et de connaissances devienne une science, il lui faut : 

1. une délimitation de son objet, 

2. une première liste (non négociable, mais encore enrichissable) de ses épreuves de réalité, 

3. et une socialisation rationalisée et transparente, prenant en respect tous ses clients. 

Autrement dit, il lui faut se donner les critères d’un pilotage en exactitude, et donner à une surveillance extérieure les moyens de vérifier si ce pilotage en exactitude est bien respecté. 

Le premier point a été traité, par exemple par Saussure, quand il a défini le champ de la linguistique générale. D’autres sciences peuvent mettre plus longtemps, redéfinissant plusieurs fois leur objet. Cette lenteur et ces aléas doivent être acceptés avec sang froid : cela fait partie des complications de la vie. 

Le second point technique renvoie moralement au troisième : choisir ce qu’on respecte, garantir ou non, et à qui, la fiabilité et la validité des énoncés que l’on diffusera.
 

Quelques mutandis mutatis, et vous avez les principes de la surveillance externe indispensable à l'assainissement de l'administration judiciaire, et de ses cinq avocats pour chaque magistrat. 

En l'état du désordre établi, et avec l'écran opaque du monopole d'avocat, il est impossible au justiciable de faire remarquer au juge qu'il s'est laissé dicter sans le moindre examen, des contre-vérités, qu'il aurait remarquées s'il avait jeté un oeil aux pièces qu'il fait semblant d'évoquer. Et que tout le reste de l'imposture triomphante est à l'avenant, dans son Temple de Grande Inexactitude... 

Par exemple, en deux ordonnances successives de mai et juillet 2000, l'injuge Agnès V. m'a "logé" à Villeurbanne. Si seulement elle avait regardé les pièces qu'elle prétend invoquer et connaître, elle aurait aussitôt remarqué que j'habite Vaulx en Velin depuis le 28 août 1998, tandis que la chambre d'étudiant à Villeurbanne avait été quittée au 1er juillet 1998. Et tout le restant du délire est du même niveau. 

Seul ce privilège d'exterritorialité exigé par l'administration judiciaire, permet de garantir à la corporation des avocats leur privilège de mentir impunément à longueur d'audiences et de pièces. En exigeant de ne rendre comptes qu'à eux-mêmes et à leur copinage corporatiste, la corporation des juges a fait de leurs TGI des Temples de Grande Inexactitude. 

Nous devons donc exiger des moyens suffisants en magistrats pour traiter correctement des affaires familiales. Un triplement des effectifs de magistrats est indispensable, notamment pour assurer une parité mâle-femelle pour chaque audience aux affaires familiales. Des statistiques bien plus fouillées et plus sérieuses sont indispensables. Des conseils de surveillance de l'impartialité et du respect du contradictoire doivent être établis. Mais nous aurions grand tort d'ajouter un nouveau règne de l'amateurisme, sur l'amateurisme et l'imposture déjà au pouvoir. Surveiller le nouveau professionalisme et la nouvelle intégrité d'un tribunal, cela demande non seulement une grande intégrité, mais aussi un professionalisme à toute épreuve, et encore à définir. Même si le suffrage universel devrait intervenir sur la composition de ces conseils de surveillance. Après tout, aux Etats, la règle est que les superintendants de la police et que les juges de paix sont élus. C'est plein de risques, mais l'idée n'est pas à jeter prématurément pour autant. Après tout O. W. Wilson, ancien professeur d'université, a bien été élu superintendant de la police de Chicago en 1960. Et ce qu'il y a fait a été assez remarquable pour qu'on lui ait consacré plusieurs études et articles. J'ai donné quelques unes de ces références à http://www.paternet.net/salon/forum/viewtopic.php?t=1065 



Finalement j'ai préféré détacher mon message du fil initié par Sadoune.
_________________

Les morts ne témoignent pas. Moi si, jusqu'à présent.
Et cela, les imposteurs et les tortionnaires le détestent, le détestent, mais le détestent !

 

Voir copie exacte de l'original à http://caton-censeur.org/resources/privilege_d_exterritorialite.htm

 

 

 

Posté le: Vendredi 16 Sep 2005, 14:48    Sujet du message: Déjà commencer au moins par la surveillance savante.

 

Et avant de résoudre tous les problèmes de la surveillance populaire des tribunaux, et notamment des chambres d'injustice aux affaires antifamiliales, si on commençait déjà par la surveillance savante ?

Il est actuellement impossible à des étudiants en sociologie, ni en psychosociologie, ni en psychologie familiale et/ou clinique, d'entrevoir ce qui se passe aux audiences. L'institution judiciaire a bien trop d'inavouable à cacher dans ses huis clos...

La répression universitaire est immédiate, si l'étudiant manifeste le désir d'aller enquêter par là, s'il n'exhibe sa pleine complicité classiste et sexiste avec le sexisme et l'exploitation établis. Au moins là où j'étais jusqu'en juin dernier, les universitaires ayant une connexion avec l'administration judiciaire, prenaient grand soin de manifester leur pleine complicité avec l'inavouable établi. Dame ! C'est qu'il y tant d'argent à gagner à être dans les petits papiers du magistrat, c'est si juteux que d'avoir de régulières missions d'expertise judiciaire !

Oui j'accuse : le système judiciaire français a une fantastique capacité à corrompre tout ce qu'il touche. Il faut le voir pour le croire, tant c'est énorme. Se défendre contre la perception de la réalité, se cramponner frénétiquement à un déni de réalité, c'est si tentant pour beaucoup !
_________________

Les morts ne témoignent pas. Moi si, jusqu'à présent.
Et cela, les imposteurs et les tortionnaires le détestent, le détestent, mais le détestent !

 

 

Messages de Trolys et Intérim, sautés.

Posté le: Mardi 20 Sep 2005, 12:31    Sujet du message: Déclin de la compétence à produire, essor du parasitisme.

 

Je vais prendre plus large (que Bruno Kant), pour les histoires d'horreur. 
D'abord je vais emprunter aux réflexions d'Emmanuel Todd sur l'incapacité états-z-unienne à faire face à une catastrophe naturelle chez eux, ensuite je vais montrer que la même réflexion s'applique à la dégénérescence prédatrice et parasitaire du féminisme judiciarisé, le féminisme actuel. 

L'original de l'interview d'Emmanuel Todd est à http://www.lefigaro.fr/debats/20050912.FIG0354.html?083700 
Peu confiant dans la pérennité du lien (à tort ou à raison), j'ai reproduit tout le texte à http://forum.aceboard.net/11070-1635-7175-0-Emmanuel-Todd-inondation-Louisiane.htm 

Extraits qui nous intéressent : 

 

 

 

Citation:
... Ce qui fait vraiment écho 
à ma représentation des Etats-Unis - je l'ai développée dans Après 
l'empire -, c'est bien le fait que les Etats-Unis aient été désemparés et 
inefficaces. Ce qui a été mis en péril, c'est le mythe de l'efficacité et du 
superdynamisme de l'économie américaine. 

Nous avons pu constater l'insuffisance, sur place, des moyens techniques, 
des ingénieurs et des forces militaires, pour faire face à la crise. Cela a 
levé le voile sur une économie américaine globalement perçue comme très 
dynamique, bénéficiant d'un taux peu élevé de chômage, créditée d'un fort 
taux de croissance du produit intérieur brut. Face aux Etats-Unis, l'Europe 
est censée faire piètre figure, frappée par un chômage endémique et grevée 
par une croissance anémique. Mais on ne veut pas voir que le dynamisme des 
USA est pour l'essentiel un dynamisme de consommation. 

Q - La consommation des ménages américains est-elle artificiellement stimulée ? 

R - L'économie américaine est au coeur du système économique mondialisé, et les 
Etats-Unis agissent comme une pompe à finances remarquable, important du 
capital au rythme de 700 à 800 milliards de dollars par an. Ce dernier, une 
fois redistribué, finance la consommation de biens importés - secteur 
réellement dynamique celui-ci. Ce qui caractérise les Etats-Unis depuis des 
années, c'est une tendance au gonflement d'un déficit commercial monstrueux, 
s'évaluant à près de 700 milliards de dollars. La grande fragilité de ce 
système économique, c'est qu'il ne repose pas sur une réelle capacité 
industrielle interne.
 

L'industrie américaine est fortement anémiée, et c'est bien le déclin 
industriel qui explique, surtout, l'incurie de la nation confrontée à une 
situation de crise ; pour gérer une catastrophe naturelle, on n'a pas besoin 
de techniques financières sophistiquées, d'options d'achat à telle ou telle 
date, de conseillers fiscaux ou d'avocats spécialisés dans l'extorsion de 
fonds à l'échelle planétaire
, mais on a besoin de matériel, d'ingénieurs et 
de techniciens et d'un sentiment de solidarité collective. Une catastrophe 
naturelle sur le territoire national confronte un pays à sa nature profonde, 
à sa capacité de réaction technique et sociale. Or, si la population 
américaine s'entend fort bien à consommer - le taux d'épargne des ménages 
étant d'ailleurs quasiment nul - en terme de production matérielle, de 
prévention et de planification à long terme, elle s'avère catastrophique. Le 
cyclone a montré les limites d'une économie virtuelle identifiant le monde à 
un vaste jeu vidéo. 

Q - Est-il juste de tisser un lien entre la financiarisation du système 
américain, ce "néolibéralisme" dénoncé par des commentateurs européens, et 
la catastrophe qui a frappé La Nouvelle-Orléans ? 

R - La gestion en aurait surtout été meilleure dans les Etats-Unis d'autrefois. 
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis assuraient la 
production de la moitié des biens de la planète. Aujourd'hui, les Etats-Unis 
se montrent désemparés, empêtrés dans un Irak dévasté qu'ils ne parviennent 
pas à reconstruire. Ils ont mis un temps considérable à blinder leurs 
véhicules, à protéger leurs troupes. Ils ont dû importer des munitions 
légères. Quelle différence avec les Etats-Unis de la Seconde Guerre mondiale 
qui ont simultanément écrasé l'armée japonaise avec leur flotte de 
porte-avions, organisé le débarquement de Normandie, rééquipé l'armée russe 
en matériel léger, contribué magistralement à la libération de l'Europe et 
maintenu en vie les populations européenne et allemande libérées d'Hitler. 
Ils ont su maîtriser le cyclone nazi avec une maestria dont ils se montrent 
bien incapables aujourd'hui dans une seule de leurs régions. L'explication 
est simple : le capitalisme américain de l'époque était un capitalisme 
industriel, fondé sur la production de biens. Bref un monde d'ingénieurs et 
de techniciens.
 
... 
Ce système social ne repose plus sur l'éthique du travail et le goût de 
l'épargne du calvinisme des pères fondateurs - mais au contraire sur un 
nouvel idéal ... : la recherche du 
meilleur gain pour le moindre effort. L'argent vite gagné, par la 
spéculation et pourquoi pas par le vol.


Ah le joli condensé ! "avocats spécialisés dans l'extorsion de fonds à l'échelle planétaire ... L'argent vite gagné, ... et pourquoi pas par le vol." Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? La pratique quotidienne dans les chambres aux Affaires Antifamiliales ? 

Ce féminisme d'après la réalisation de la totalité de ses objectifs avouables, il est justement d'importation américaine. Il ne s'ancre que dans les classes moyennes urbaines, et ni industrielles, ni même commerçantes : juste de la bourgeoisie d'état, qui ne sait pas travailler la terre (et ne parlons pas d'aller pêcher le merlu !), qui ne sait rien inventer, ni développer, ni produire d'industriel, juste certaines professions libérales, avocates, professions de santé, et surtout fonctionnaires d'enseignement. Leur source de pouvoir principale ? Elles savent gérer le terrorisme intellectuel, le terrorisme du politically correct, et exploiter le statut mythique de victime universelle pour toujours, à venger pour toujours. 
Elles savent gérer l'anathème, l'insulte, les campagnes de calomnie, qu'elles soient artisanales ou industrialisées - comme à Arte le 22 mars 2005 - mais leur esprit de coopération se limite à la conspiration entre complices. 

Leur notion du "pouvoir" se limite au privilège d'abuser. 

Avec un tel gouffre entre leurs prétentions à tout diriger, et leurs compétences réelles, faute d'avoir jamais eu assez d'humilité pour apprendre, les voilà acculées à se cramponner à la relation inégale facile, soit : 
1 - Exercer la toute-puissance sur les bébés et les enfants. En accaparer le monopole pour les endoctriner à l'aise. 
2 - Ou s'emparer de la magistrature. Là, on n'a de comptes à rendre à personne, on n'est supervisé par personne, on est 100% irresponsable protégé, quel que soit le niveau de fautes professionnelles quotidiennes. Ce n'est que si on se masturbe en audience publique, qu'on risque d'être mis à la retraite d'office, ou en congé de longue durée... Autant dire qu'on ne risque rien du tout si on ne tient que des audiences à huis clos, comme aux affaires antifamiliales. 
3 - Ou protégées par l'impunité automatique aussi bien pour les mensonges en plaidoirie que pour les pièces fausses, s'installer dans l'industrie de la calomnie à gages, en toge noire. Le marché de l'extorsion de fonds par divorce est ample, solvable, lucratif, et protégé par monopole. 

Et ça nous conduit où, cette direction par le misandrisme victimaire et sa stratégie de parasite ? A la ruine collective, rien d'autre. Exactement comme un ver solitaire ruine la santé de l'hôte. Leur seul impératif est que les mâles soient toujours ruinés avant les femelles. Qu'importe que le jeu soit à somme négative, qu'importe si le destin des enfants est ruiné, pourvu que le mâle y perde le plus, beaucoup plus. Exactement la stratégie du propriétaire-usurier au Viet-Nam et en Chine : qu'importe que les paysans crèvent la dalle, et leurs enfants meurent de maladie, sans recevoir de soins, du moment que lui s'assurait la richesse, en parasite rusé ! L'agronomie ? Des engrais ? Vous plaisantez ! Il s'en foutait bien ! L'extorsion suffisait.
_________________
 
Les morts ne témoignent pas. Moi si, jusqu'à présent. 
Et cela, les imposteurs et les tortionnaires le détestent, le détestent, mais le détestent !

You have no rights to post comments