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Catégorie : Délinquance judiciaire
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Publication : samedi 13 juillet 2019 11:05
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Écrit par J. Lavau
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USA : des juges ripoux
au service de prisons privées
Julie Connan (lefigaro.fr)
17/02/2009
Deux magistrats de Pennsylvanie ont reconnu avoir touché plus de 2.6 millions de dollars pour envoyer en détention des délinquants mineurs qui ne méritaient pas une telle peine.
L'histoire a de quoi choquer. Deux juges de Pennsylvanie sont accusés d'avoir envoyé des centaines d'enfants et d'adolescents en prison entre 2000 et 2007, en échange de 2,6 millions de dollars de pots-de-vin, payés par les deux entreprises gérant des centres de détention.
Mark Ciavarella et Michael Cohahan, de même que ces deux sociétés, vont être poursuivis au civil pour l'obtention de dommages et intérêts.
Jeudi dernier, ils ont tous deux plaidé coupables et reconnu avoir «conclu un accord pour garantir la fourniture de jeunes délinquants» auprès d'une société privée d'exploitation de prisons, PA Child Care et de sa société jumelle, Western PA Child Care. En reconnaissant leur culpabilité, les deux juges, qui restent en liberté en échange d'une caution d'un million de dollars, encourent entre 7 et 25 ans de détention. Les deux sociétés sont également poursuivies.
«Il est vrai que j'ai déshonoré ma fonction de magistrat», a reconnu Mark Ciavarella, dans une lettre adressée au tribunal. «Par mes actes, j'ai détruit tout ce que j'avais accompli par mon travail, et je ne peux que me blâmer moi-même», a-t-il ajouté.
Leur système était bien rôdé : à chaque fois qu'un des deux juges envoyait un jeune dans un centre de détention, l'entreprise qui gérait l'établissement recevait des fonds de la part du comté de Luzerne pour couvrir les frais d'incarcération. Autrement dit, plus le nombre d'enfants incarcérés était grand, plus la commission et le pot-de-vin reversés aux juges augmentaient. Au total, les deux juges auraient permis à PA Child Care de toucher 58 millions de dollars.
«Les jeunes étaient des cibles faciles»
Parmi les cas reçus en témoignage par le Juvenile Law Center, une organisation de défense des jeunes basée à Philadelphie, figurent ceux d'un jeune garçon envoyé 9 mois en prison pour avoir volé un flacon d'épices d'une valeur de 4 dollars, d'un autre jeune condamné à 3 mois pour avoir volé de la menue monnaie dans une voiture ou encore celui d'un garçon de 13 ans envoyé en camp de redressement pour avoir exploré un bâtiment désaffecté.
En sept années, plus de 5.000 adolescents de 13 à 18 ans ont été jugés coupables par les deux hommes qui opéraient dans une ancienne région minière pauvre à majorité blanche. Parmi eux, plus de 2.000 ont été envoyés en détention.
«Les jeunes étaient des cibles faciles. Beaucoup d'entre eux n'avaient même pas d'avocats et quand ils demandaient un avocat commis d'office, on leur disait qu'il faudrait attendre des semaines», en prison, selon une responsable de cette association. En fin de semaine, le Juvenile Law Center devrait déposer de nouvelles plaintes de plusieurs dizaines de familles.
L'objectif de ces familles souvent défavorisées et peu instruites est double : laver le casier judiciaire de leur enfant, et obtenir une compensation financière pour le préjudice subi.
Le jugement de Ciavarella et Cohahan ne devrait toutefois pas intervenir avant plusieurs mois, et pendant ce temps, les jeunes concernés devront rester en détention. Un juge spécial, issu d'un autre Etat que la Pennsylvanie, a été nommé pour revoir tous les cas traités par ces juges corrompus.
Fin de citation.
Tss tss ! Des juges ripoux ! Ça se peut presque pas ! Blasphème !
Ce qui à nous français semble complètement exotique, est que les juges ripoux aient été pris, et aient avoué. Voilà qui est impensable en France. Vous imaginez une magistrate féminazie qui exprime des regrets d'avoir envoyé à la mort ou sous les ponts ou en prison des milliers de pères innocents ? Qui avoue et regrette, au lieu de continuer d'éructer sa haine sexiste ? Impensable en France !
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Catégorie : Délinquance judiciaire
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Publication : samedi 13 juillet 2019 09:42
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Écrit par J. Lavau
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Emission "Pièces à conviction", FR3, 28 juin 2008.
L'assassinat de Jean-Pascal Couraud, journaliste, 15 décembre 1997 :
http://video.google.fr/videoplay?docid=-10201372209613104
Il dérangeait le système de corruption du président du territoire. Il a été noyé dans la passe entre Moorea et Tahiti.
Un gendarme en poste au moment où Vetea Guilloux en 2004, a entendu deux dockers du GIP se vanter d'avoir noyé Jean-Pascal Couraud, raconte comment l'arrestation du témoin gênant a été menée, puis l'interrogatoire pour le terroriser et le faire menacer par les deux dockers. Trois mois de prison ferme, doublés en appel. Le jugement est cassé, puis rejugé à Paris.
Les avocats en appel à Paris mettent en cause alors le procureur de Polynésie Jean Bianconi, très aux ordres du pouvoir politique. Le gendarme confirme que c'est lui qui a orchestré en détail l'annihilation policière et judiciaire de Vetea Guilloux, témoin trop gênant. Vetea Guilloux est un ancien membre du GIP, regroupant à l'origine marins, dockers, pompiers, et secouristes, devenu le service d'actions violentes et d'espionnage de la présidence, lui-même formé par le SED, cellule d'espionnage dépendant directement de la présidence du Territoire de Polynésie : filatures, caméras cachées, micros cachés, espionnage des magistrats, des syndicats, des secrétaires du président, cambriolages, vols de documents et de disques durs... Son père Sandy Guilloux était lui-même alors n° 2, directeur adjoint du GIP.
Sur quels dossiers travaillait Jean-Pascal Couraud ? On sait qu'il s'agissait de malversations financières, par exemple des centaines d'emplois fictifs. Enquête commencée il y a treize ans... Mais le procureur Jean Bianconi a fait tout ce qu'il a pu pour gêner le juge d'instruction, a chargé dix fois la gendarmerie de mener une enquête détaillée sur lui, et a fini par lui monter une affaire de harcèlement sexuel. Trois ans de procédure, et non-lieu.
Les magistrats qui ont connu le tribunal de Papeete refusent tout interview : ils ont trop peur. Expression codée : un tribunal qui se serait "tropicalisé", au sens de la république bananière des tropiques...
L'enquête avance enfin sur les comptes japonais de Jacques Chirac. On soupçonne un lien avec un dossier sur lequel enquêtait Jean-Pascal Couraud, le surfinancement de l'hôtel Taara, lequel appartient toujours à la famille Flosse. Sur le surfinancement de 350 millions de francs, 300 millions n'ont pas été utilisés pour l'hôtel, mais sont partis au Japon.