Les scénarios Perdant-Perdant dans les associations de pères divorcés.

Les scénarios Perdant-Perdant dans les associations de pères divorcés.


Dans un scénario de vie Gagnant-Gagnant, on ne se préoccupe guère de combien le partenaire gagne à l'arrangement, du moment que soi aussi, on est gagnant à suffisance. C'est un jeu à somme positive, qui construit des solidarités durables.
Dans les scénarios de vie Gagnant-Perdant, on ne peut gagner que ce qu'on fait perdre à l'autre. C'est un jeu à somme nulle, et il a l'inconvénient de rendre pervers les deux joueurs.
Dans les scénarios de vie Perdant-Gagnant, on est programmé à perdre constamment, à se laisser constamment manger la laine sur le dos. On se suicide à petit feu, tandis qu'on rend l'autre pervers.
Enfin dans les scénarios Perdant-Perdant, peu importe ce qu'on perd au jeu, pourvu que l'autre y perde davantage. Ce sont les pires de tous.

Les associations de pères divorcés réunissent un échantillon de gens qui ont des défauts dans leurs scénarios de vie : le schéma Gagnant-Gagnant y est sous-représenté, devant les trois autres. La coopération y est sous-développée, au profit de la guerre civile, des exclusions et des scissions, et des harcèlements. Pour la grande majorité d'entre eux, le seul mode relationnel qu'ils connaissent est violent. Dans leurs scénarios de vie, c'est toujours à l'autre de changer.
Etre dirigeant dans une association de pères divorcés, impliquerait la responsabilité de faire remonter leur niveau de moralité et d'altruisme, collectivement. Or durant toutes ces années, nous avons constaté qu'au contraire, ces organisations victimaires sélectionnent les leaders les plus paranoïaques et les plus pervers. C'est un constat très attristant. La non-violence est une culture morale inconnue dans la plupart de ces associations, et chez leurs dirigeants. Ils ne s'élèvent donc moralement pas au dessus de nos ennemies mortelles, les organisations misandres victimaires - ou en plus bref : féminazies.
Nous avons déjà développé le cas de SOS Papa et Maman dans le forum, au fil Nous sommes nés sous le pilonnage des tirs alliés.
Leur scénario de dirigeants masqués était Perdant-Perdant : "Mieux vaut perdre de bons alliés, penseurs efficaces, que de perdre notre Monopole ! Nous les dirigeants masqués, sommes les seuls intellectuels autorisés !"
Dans leurs scénarios de vie, c'est toujours à l'autre de changer. Jamais, jamais, jamais à eux-mêmes qu'incombe la charge de faire quelques progrès, d'apprendre quelque rigueur morale et relationnelle, jamais.

Benjamin avait tenté, mais bien trop tard et bien en vain, d'inciter à quelque Campagne des Cent Fleurs : "Liberté d'expression. Que les bouches s'ouvrent !". 
http://caton-censeur.org/resources/Jeanpapol/Rompre_omerta_promouvoir_cooperation.html
Il a bien évidemment été pourri par les nervis protégés JF Marsan et Jean-Paul Douhait, et verrouillé et effacé par les apparatchiki opaques, dirigés par François Hercberg. Benjamin avait révélé la corruption fondatrice : servir d'organe de racolage à des avocats, évidemment vénaux et sélectifs.

Nous sommes restés discrets jusqu'à présent sur le cas de Jean-Louis Touchot, ancien président de SOS Papa, et qui a fondé son site personnel http://www.p-a-p-a.org  sensiblement en même temps que nous fondions Caton, Censeur de la République. Touchot est discret, excessivement prudent, voire pusillanime, avare de mots, avare d'engagements, avare d'humanité. Il semble inoffensif, uniquement préoccupé de se faire une image de sage.
Sauf que... 
Sauf que le 24 février 2006, profitant des douze jours de vacances d'hiver de Jean-Louis Touchot, son anonyme ouebmestre "Mitro" a définitivement ridiculisé et son chef, et la charte du site de Touchot : http://www.p-a-p-a.org/html//modules/newbb/viewtopic.php?topic_id=56&forum=5&post_id=281#forumpost281

Définitivement ? Mais il suffisait à Jean-Louis Touchot de rappeler que c'est lui qui est rédac-chef, responsable de la tenue et de la rigueur éditoriale. Mais il n'en a jamais été capable. Et cela fait trente-quatre mois que cela dure comme cela.

Benjamin nous rappelle avoir protesté contre ce jet d'insultes dû à Mitro. Résultat de sa protestation ? Néant. Jean-Louis Touchot a fait le mort. Peu à peu, c'est tout son site qui est mort : hé oui, à force de tirer sur les pianistes, la musique s'arrête.

Comme on peut le vérifier au fil http://www.p-a-p-a.org/html/modules/newbb/viewtopic.php?viewmode=flat&topic_id=16&forum=4 Jean-Louis Touchot s'en est toujours tenu à la stricte langue de bois.

Citation :
Je vous souhaite de vous ressaisir, ô Rédacteur en Chef, propriétaire des lieux. Il est plus que temps.
 
Mitro a très bien défini la philosophie du site, et nous veillerons à ce que le débat agressif, dévastateur ne soit pas présent.
...
Nous sommes décidés à mettre en place les moyens pour stopper toute agression dévastratrice concernant des intervenants sur le site.

Contribution le : 08/03/2006 23:28

De là à conclure qu'il a bien dégotté le ouebmestre qu'il mérite... et de là à conclure qu'il joue à un jeu Perdant-Perdant : "Peu importe combien j'y perds, pourvu que Jacques Lavau y perde davantage ! Son existence fait de l'ombrage à ma supériorité et mon monopole dans le discrétionnaire !". C'est à cela qu'il joue, mais en se cachant courageusement derrière son ouebmestre Mitro. Dans leurs scénarios de vie à eux deux, c'est toujours aux autres de changer, ou mieux, de disparaître.

Brisons le silence. Celui qui titrait "Alerte ! La famille traditionnelle revient !", que nous avions critiqué et dans son forum, et dans l'article Un exemple de mauvaise méthode de réflexion, c'était bien lui, Jean-Louis Touchot. Si vous avez envie de traduire son titre et son affolement, en "Au secours ! La famille hétérosexuelle revient !", ne vous en privez pas, je ne vous en dissuade pas. Dans nombre d'associations de pères divorcés, comme de mères divorcées ou célibataires forcenées, l'hégémonie de la définition d'une famille est détenue par des bandes noires d'homosexuels. Touchot n'étant pas un innocent dans cet état de fait à SOS Papa et Maman. C'est très embêtant pour les familles réelles, tant soit peu normales.

Notre seule vocation possible, à nous associations et organes de presse des sinistrés par l'amateurisme et la désinvolture de l'appareil judiciaire, est de rendre un service public, avec des moyens de bénévoles, et de bénévoles précaires et menacés, dans le collimateur de bandes mafieuses en toges noires et jabots blancs.
Service public, n'oubliez jamais. Service non lucratif pour nous. Et service public exemplaire : qui donne l'exemple.

Des bénévoles ne méritent pas d'être mal encadrés et commandés. Ils y engagent bien trop de leur vie déjà précarisée. 
Voyant combien le commandement était défaillant voire corrompu sur les trois sites externes où nous avons collaboré, nous avons écrit la longue réflexion à haute voix  Diriger, ce n'est pas exercer le pouvoir. C'est différent. 

  

Lettre ouverte aux candidats : Attention au premier principe républicain !

Lettre ouverte aux candidats : Attention au premier principe républicain !

Le premier principe de la République, est l'égalité de tous devant la loi.

Et pourtant la candidate Madame Royal a suivi la mode médiatique, et a cru bon lors de ses promesses électorales, de fouler aux pieds le droit républicain, en promettant une intensification de la guerre sexiste déjà si active dans les tribunaux français, en particulier dans les chambres aux affaires familiales.

A la suite de campagnes médiatiques sans précédent par leur fréquence sur les chaînes nationales, par la teneur du message identifiant le père à un homme potentiellement violent, en élevant au martyrologe les 120 victimes féminines annuelles de violence conjugale, la candidate Ségolène Royal a cédé aux lobbies ultra-féministes d'une part, au lobby des avocats d'autre part. Voilà une campagne sur une intensification de la guerre sexiste contre les pères en cautionnant un projet parricide exorbitant des principes du Droit français républicain. Ce projet uniquement fondé sur une présomption de violence alléguée par la mère, est une violation du premier principe républicain : l'égalité de tous devant la loi. Ce principe est déjà ouvertement bafoué tous les jours en affaires familiales, qui sont une chasse gardée féministe en toges noires, et que l'on ferait mieux d'appeler chambres aux affaires matriarcales..

De nombreux pères subissent une séparation d’avec leurs enfants, une mise à l’écart forcée et planifiée par les Juges aux Affaires Familiales, parfois pendant des années. Près d’un million d’enfants ne voient plus jamais leur père (source : INED). On a prétendu éradiquer la violence faite à une minorité de femmes, mais en ignorant la violence faite à une majorité de pères et à leurs enfants. En témoigne, la scandaleuse mansuétude de la justice à l’égard des infanticides où les mères criminelles sont encore présentées comme des victimes. Dans une récente étude de l’INSERM (octobre 2006), sur 218 cas de morts suspectes de nourrissons, 31 % étaient des homicides.

La première des violences faite aux pères est économique. Pourquoi ceux qui payent régulièrement leur pension ne disposent-ils pas des mêmes avantages fiscaux que les mères ? Pourquoi les frais inhérents à l’éloignement géographique des enfants, organisés par les mères, sont-ils quasi systématiquement à la seule charge du père ? La violence économique faite aux hommes connaît une croissance continue, du fait de la politique suivie dans ce pays depuis des décennies.

Le surendettement (www.sosdette.com) avec près d’un million de dossiers déposés en 2005 est en augmentation constante et le taux de résolution des cas enregistrés ne cesse de diminuer (en 1990, 13 682 Plans Conventionnels de redressement, pour 6 334 clôtures de procédure ; en 2005, 97 391 Plans Conventionnels de Redressement, pour 19 859 clôtures de procédures). L’éclatement de la cellule familiale est la cause principale du surendettement. Dans son rapport d’information, le site internet du Sénat note que : « Le dépôt en forte hausse des dossiers dits "à dominante sociale"… est très souvent le fait de chômeurs ou de personnes divorcées (ou en état de divorce). » Le chômage représente 27 % de ces cas et la séparation/divorce 16 % (1 couple sur 2 en Île-de-France - 1 couple sur 3 en province). Si l’on y ajoute les accidents domestiques, les accidents du travail, les décès causés par un accident routier et la baisse des revenus, le total monte à 61 % de la totalité des cas de surendettement présentés à la Banque de France.

Les chômeurs et « personnes divorcées » sont, dans la grande majorité des cas de surendettement, des hommes qui, neuf fois sur dix lorsqu’ils sont pères, sont privés de la résidence de leur enfant. Ils ne peuvent alors être considérés comme « Parent isolé », donc bénéficier de l’aide API, un SMIC que perçoivent les mères, ce qui leur donne un double statut financier et social et les incite de plus en plus à créer ces soi-disant familles monoparentales payées par la société, tandis que le père est évincé. Lui, le père, est désormais fiché comme célibataire (un avantage pour le fisc et un moyen de cacher la réalité de la misère masculine et paternelle). Par contre, corvéable à merci, il doit payer une pension sous peine de prison : rien que des devoirs, et à peine des miettes de droits.

Pendant ce temps-là, de nombreux articles du Code Pénal sont systématiquement bafoués par le Ministère Public, et curieusement, ceux qui auraient pu limiter la fraude judiciaire féminine :

L'article 441-7 NCP est systématiquement bafoué par le Ministère Public, ce qui garantit l'impunité des commanditaires et des auteures d'attestations mensongères en matière de divorce. Et justement, l'attestation mensongère, grossièrement calomniatrice, est un sport d'équipe massivement féminin. Un des auteurs de la présente lettre ouverte, est ainsi accusé d'avoir des bras longs de 400 km, afin de pouvoir "rouer sa fille de coups" à Saint-Quentin, tout en résidant à Rennes. Pas de problème ! L'injustice aux affaires antifamiliales gobe cela avec délices, du moment que cela sert à abattre et spolier un père, un mâle... Le même est aussi accusé d'avoir un zizi long de 700 km, afin de pouvoir engrosser sa fille à Saint-Quentin depuis Montélimar. Pas de problèmes ! Les avocates en jubilent de concert, celle de Madame comme celle de Monsieur. Hé hé hé ! Guerre sexiste oblige ! Consororité corporatiste entre avocates aussi, du reste...

Aux accusations mensongères aussi, l'impunité est garantie. Solidarité matriarcale oblige, semble-t-il. Et pourtant, en théorie, les accusations mensongères tombent sous le coup de l'article 226-10 NCP. Nous aimerions bien habiter en Théorie, car en Théorie, dit-on, tout va bien !

En réponse à un député, le Garde des Sceaux a avoué par écrit avoir donné instruction aux procureurs de ne plus poursuivre les infractions à l'article 227-5 NCP. Dame ! Dans 86 % des cas, l'enfant est confié à la mère. La non-représentation d'enfant est donc massivement un délit féminin. D'où l'urgence de lui garantir l'impunité... Guerre sexiste oblige, n'est-ce pas ?

L'article 225-1 NCP interdit toute discrimination sexiste, mais il est bafoué au quotidien par les tribunaux mêmes qui sont chargés de le faire respecter : dans la pratique de l'injustice aux affaires antifamiliales.

Voilà pourquoi la judiciarisation à outrance, à l'imitation des Etats Unis d'Amérique, nous avons des raisons de n'y prédire que toujours plus de fraudes, toujours plus de mensonges, toujours plus d'exactions, toujours plus de dossiers falsifiés, toujours plus de disparitions de pièces quand ces pièces gênent l'entente préalable entre avocat(e)s, toujours plus de procédures truquées, toujours moins de santé mentale publique. L'expérience nous a durement appris que la seule solution est en douze points :
1 - La prévention, avec notamment un contrôle psychiatrique périodique, très renforcé en cas de séparation conflictuelle. 
2 - La médiation obligatoire par des psychologues rompus au travail avec les familles. 
3 - Briser le monopole du système judiciaire et de ses 46 334 avocats et avoués, professionnels du conflit envenimé à outrance. Permettre à un accord par médiateur de court-circuiter le système judiciaire.
4 - Briser la protection quasi-automatique garantie par le bâtonnier élu par les avocats, envers les félonies et escroqueries pratiquées par ceux et celles qui l'ont élu, briser son monopole corporatiste. 
5 - Mettre fin au huis-clos, qui couvre toutes les dérives, tous les viols du principe du contradictoire ; enregistrer les audiences. 
6 - Permettre à des commissions paritaires d'examiner ces vidéos et les pièces à bref délai, moins de deux semaines, sanctionner ces violations du contradictoire. 
7 - Instituer un permis à point pour les avocats et les magistrats, et son épuisement en points par fautes professionnelles répétées, leur retirant le droit à s'occuper d'affaires familiales. 
8 - Obligation de contrôle psychiatrique périodique pour tout magistrat, tout avocat et tout expert traitant d'enfants et d'affaires familiales ; cela tous les deux ans (même rythme que votre automobile).
9 - Plafonner par la loi les honoraires d'avocat pour toute procédure de divorce ou séparation, afin de lui retirer tout son intérêt à compliquer et envenimer les procédures, et à les faire durer.
10 - Barèmer strictement par la loi les pensions alimentaires dues au titre des enfants par le parent qui n'en a pas la résidence principale, afin de limiter enfin et l'arbitraire du magistrat ou de la magistrate, et l'enjeu intéressant les avocat(e)s à monter toutes sortes de calomnies contre le père à abattre et à dépouiller de tout.
11 - Instituer enfin des statistiques détaillées par magistrat, mettant en évidence non seulement combien de dossiers il ou elle doit évacuer par an et par nature de dossier, mais surtout dans quel sens il ou elle penche systématiquement, et l'ampleur de sa partialité.
12 - Instituer la parité en affaires familiales : un magistrat de chaque sexe pour chaque audience, au lieu de l'actuel quasi-monopole féminin, monopole incontrôlé, pouvoir despotique.

Evidemment, quand est avocat ou avocate, entouré(e) d'avocates ou d'avocats, et non de paysannes ni d'ouvrières, ni de veuves de marin-pêcheur, ni d'employées de la CPAM, on préserve les intérêts des chers collègues...

Que le premier geste du gouvernement Raffarin ait été d'étendre le monopole d'avocats aussi au Tribunal Administratif, et multiplier ainsi par cinquante ou cent le coût d'accès à la justice, cela peut se comprendre : gouvernement de droite, il favorise sa clientèle aux dépens du justiciable. Mais que la candidate d'un Parti Socialiste héritier lointain d'un siècle et demi de Mouvement Ouvrier, ait aussi pour réflexe d'augmenter encore le pouvoir incontrôlé des gens de robe, voilà qui est extrêmement choquant. D'autant plus choquant que 60% des français n'ont en pratique aucun accès à la justice, aucun moyen de faire valoir leurs droits.

 

 

Après Outreau. Lettre aux élèves de l'Ecole Nationale de la magistrature.

Lettre ouverte aux élèves de l'Ecole Nationale de la magistrature.

 

Nous sommes des victimes du dysfonctionnement quotidien de l'administration judiciaire, et du conglomérat d'auxiliaires de justice qui en vivent. 


Notre lettre ouverte va vous parvenir sous une version optimiste, qui postulera que vous êtes des personnes raisonnables, honnêtes et corrigibles, à qui l'on peut parler de qualité du service public, et de contrôle qualité, comme on le pratique dans d'autres métiers. Pas seulement dans l'industrie et les secteurs concurrenciels, mais déjà aussi dans la fonction hospitalière, voire même des services sociaux.

Une version alternative aurait été d'ironie noire, dans le style de Jonathan Swift, et de sa "Modeste proposition". Celle là serait à la mesure des désespoirs où la désinvolture et les fautes professionnelles de vos aînés nous ont plongés.

 

Origines et tradition inquisitoriale

Comme futurs magistrats, vous héritez d'une tradition lourdement chargée. Pourquoi donc le fabuliste concluait-il sous Louis XIV "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir" ?

La principale raison est que les juges seigneuriaux étaient juges et parties, payés par le seigneur, dans les litiges entre les paysans et leur seigneur. En 1789, leur abolition figurait dans tous les cahiers de doléances ruraux.

La seconde raison est que les rois François 1er et Henri II avaient inventé la justice de classe. Hé oui, les guerres d'Italie, cela fait voir du pays, mais cela coûte cher. Pour les financer, François 1er eut l'idée de vendre les offices de magistrats aux plus riches dynasties de bourgeois des grandes villes, en leur faisant bien comprendre qu'ils pourraient largement rentabiliser cet investissement, en se payant sur les justiciables. Ce qu'ils firent. Qu'en disait le poète Clément Marot, à l'époque,1527 ? "Car ils ont tant de glus dedans leurs mains, ces faiseurs de pipée, que toute chose où touchent est grippée".

La Révolution a aboli les offices, et les épices aux magistrats. Maintenant, c'est l'état qui paie les magistrats, et en principe, ces magistrats ne deviennent jamais riches. En principe, seuls les auxiliaires de justice, les avocats et les "experts", vivent dans des maisons de grand luxe, se paient des chasses et/ou des modes de vie somptuaires. En principe, car il arrive que certains de vos aînés aient su se faire corrompre, et ont su rester très longtemps en poste là où coule l'argent sale à blanchir, à blanchir par exemple dans l'immobilier... comme le relate Nice-Matin du vendredi 12 avril 2002, à partir du rapport de la mission parlementaire d'information sur le blanchiment d'argent, animée par Vincent Peillon et Arnaud Montebourg. Rapports disponibles sur le site de l'Assemblée Nationale, en particulier le http://www.assemblee-nationale.fr/rap-info/i2311-612.asp.

 

La survie de l'Ancien Régime

Et pourtant, l'adage "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir" est resté globalement valide. En affaires familiales, soit la moitié du volume des affaires des tribunaux, il s'est doublé d'un nouvel adage "Selon que vous serez femelle ou mâle, mère ou père, les jugements de Cour vous rendront blanche ou noir". Les exceptions sont peu nombreuses (et elles ne sont pas toutes équitables non plus). Ce sont d'abord les auxiliaires de justice, qui se sont faits les premiers gardiens de la justice de classe, compliquée maintenant d'une justice de sexe : ils savent où sont leurs intérêts, voire leur fanatisme propre. 60% des citoyens sont de fait privés de tout accès à la justice : bien trop cher, et inaccessible.

Vos aînés ne résistent pas très activement contre les biais et les faux que leur présentent complaisamment certains auxiliaires de justice. Tout flatteur vit aux dépens de qui l'écoute, précisait le même fabuliste. Oh, de la flatterie, on vous en tartine comme sous l'Ancien Régime : "Plaise au Tribunal ! "... D'ailleurs, vous en avez conservé l'apparat et les termes royaux : "Chambre, Parquet, Lit de justice, La Cour !".

La France est restée un pays où les structures d'Ancien Régime se sont largement maintenues. La principale astuce est de distribuer des privilèges secondaires à des auxiliaires bien postés, afin qu'ils les défendent bec et ongles, et que tout reste immobile - au profit des plus gros privilèges et des plus grosses corruptions. Le journaliste François de Closets en avait fait un inventaire, et cet inventaire des micro-privilèges injustifiables reste valide. Ces flagorneries d'Ancien Régime sont un des privilèges par lesquels on vous "fixe". Au sens où depuis Al Capone, les gangsters "fixent" les policiers, les magistrats et les élus dont ils ont besoin, par la corruption et le chantage qui en découle. On vous fixe aussi par d'autres privilèges, tels que l'absence totale de contrôle, et les obstacles financiers colossaux en travers de tout recours, limités au seul appel à une juridiction supérieure exagérément lente, et aussi l'absence de contrôle statistique. Toute caissière de supermarché, tout ouvrier d'atelier industriel, sont considérablement plus surveillés qu'un magistrat. Or les responsabilités ne sont pas comparables. Le magistrat tranche des vies, sans recours.