Conseil de surveillance et audit externe, en politique.

Conseil de surveillance et audit externe, en militance politique et sociale.

Ceci est un article en devenir. Il n'aboutirait jamais si je l'élaborais en silence et en secret. J'ai besoin de la pression du public et de ses critiques.

Requis : numériser trois articles de Peter F. Drucker, datant des années 1989-1992, où il constate des performances exemplaires de plusieurs organisations à but non lucratif. Puis vous en extraire des bonnes feuilles.
En très bref : le conseil d'administration est essentiel en OBNL, et rien ne pourra l'empêcher de fourrer son nez partout. Il est constitué d'anciens bénévoles, moralement très engagés, voire financièrement aussi. Le point nouveau est qu'un management professionnel s'est révélé indispensable, et que la répartition des tâches est organique entre le directeur professionnel, et le conseil d'administration de bénévoles. C'est au plus fort, au directeur, de s'adapter aux points forts et aux points faibles du conseil tel qu'il est présentement, et de compenser les faiblesses en prenant personnellement en charge les points où le conseil est le moins fort.

Une direction par objectifs, contrôlés chaque année voire chaque semestre est essentielle aux OBNL. Les bénévoles méritent d'être très bien commandés, et très bien formés.

Et maintenant, quoi est applicable et transposable aux entreprises militantes, à visées politiques ?
Le malentendu est constant : le public et plusieurs militants dévoués, croient quelque temps avoir à faire avec une organisation dévouée au bien public, une vraie non-profit... Et ce ne sera jamais vraiment le cas. Une organisation politique vise le pouvoir, et est toujours utilisée par des gens avides de pouvoir, de profits, et de prestige. Telle organisation de pères sert en réalité surtout au profit de quelques avocats, et au pouvoir et au prestige de quelques apparatchiki. Telle organisation contre une forme précise d'aliénation parentale, sert surtout le narcissisme et la toute-puissance de sa présidente. Et très vite leur doctrine se referme en fausse-science, imperméable aux informations et aux demandes extérieures.

Que faire ?
D'abord reconnaître la spécificité de l'organisation à but politique. Se contenter de calquer les enseignements de la vraie institution à but non lucratif, va échouer. Il faut déléguer à l'extérieur une fonction essentielle des entreprises à but lucratif : la fonction d'audit, indépendante.

Nous avons élaboré un Code de déontologie qui est un guide valide pour l'audit des organisations ayant des visées sur les familles. Autres domaines, autres codes de déontologie.

Voilà. Si vous avez des remarques sur ce canevas, je suis preneur.
Notamment : comment construiriez-vous l'organisation d'audit ? Comment articuler son inspiration citoyenne, donc à but non lucratif, et les moyens de son action, qui réclament des enquêteurs professionnels, payés comme des professionnels, et qui exigent une réelle capacité d'investissement ?

Commentaires   

#1 monapignon 07-01-2008 17:20
Bonjour,

Vous avez raison m. l'administrateur.
Pourquoi est-il si difficile de faire valoir la vérité et de dénoncer les fraudeurs légalisés? Je pense que l'indifférence et le je-m'en-foutisme généralisés contribuent à retarder les efforts de gens comme nous, touchés au vif et en plein coeur d'injustices flagrantes.
Il faut donc persévérer et continuer votre mission.

Je suis ravie que plusieurs québécois se soient inscrits
sur Caton. Il y a bel et bien un vent de changement.
#2 admin 03-01-2009 00:39
Quoi ou qui s'en rapproche le plus à l'heure actuelle ?
Un certain journalisme, en espérant qu'il n'a pas un militantisme partisan pour base, qu'il n'est pas juge et partie.
Certains universitaires, spécialisés en sciences politiques, ou en sociologie, ou en gestion, et de préférence regroupant des équipes interdisciplinaires, où ces spécialités soient réunies et se concertent.

Qui est le mieux à même de le financer ?
Exactement comme des projets pédagogiques comme le projet SCALE, qui a pour but d'enseigner le débat à des classes : l'Europe.

Qui est le mieux à même de le contrôler ?
Encore l'Europe, par les surveillances croisées entre équipes nationales qui ne sont pas facilement soumises aux mêmes corruptions ni aux mêmes complaisances.
#3 admin 03-01-2009 13:17
Comment sélectionner des leaders révolutionnaires ?

On a assisté à quelques révolutions au cours des 220 ans écoulés, et leurs résultats ont rarement été à la hauteur des attentes.
Prenons le cas particulier de la révolution russe : par sa répression, le régime tsariste avait sélectionné les plus aptes à la clandestinité et à la dissimulation. Ont donc surnagé les plus paranoïaques et les plus sanguinaires, en particulier Joseph Staline.
Lénine lui même n'avait rien d'un démocrate : il méprisait les soviets, ne songeait qu'à ne partager le pouvoir avec personne, et envoyait aux province force ordres "à fusiller".
Le peuple russe était largement illettré à l'époque, la majeure partie de la paysannerie vivait dans des conditions presque bestiales. Difficile de faire porter le chapeau à ces gens là !
C'est donc bien à l'intelliguientsia qui portait les idées révolutionnaires, qu'il faut demander des comptes. Pour en transposer les résultats et les questions ici et maintenant, chez nous.
Notre devoir est d'anticiper les comptes que nous demanderont les générations futures : comment avons-nous pu "choisir" des leaders politiques aussi bornés, voire corrompus ?

Peut-être que notre problème sera incidemment résolu, dès que nous aurons mis en place un contrôle de moralité et de service public, sur tous les partis politiques et toutes les associations qui reçoivent des subventions. Dans le but avoué de lutter contre la corruption et les dévoiements de l'argent public. La contrepartie de toute subvention sera la soumission à un contrôle de qualité externe.

Sérieuse difficulté : nous avons pu apprendre de près, par l'expérience, que de grosses administrations sont grevées de non-qualité et de corruption : l'Education Nationale, la Justice. Il doit y en avoir d'autres, mais je me restreins à ce que j'ai personnellement connu.

Sur quel cahier des charges devez-vous sélectionner vos leaders ? Réponse dans le désordre dans un premier temps, à perfectionner et réorganiser ensuite :

- Il doit organiser la sélection et la formation de ses successeurs.
- Il doit préparer au moins une stratégie de rechange, au cas d'erreur d'appréciation initiale, ou de changement sérieux des conditions extérieures.
- Il doit expliciter la liste synthétique des "clients" au sens large, que l'on compte satisfaire, et avec quelles priorités respectives.
- Il doit donner à ceux-là les moyens de le tirer par la manche pour lui faire part des rectifications qu'ils désirent.
- Il doit faire expliciter les valeurs sur lesquelles l'organisation s'engage.
- Il doit organiser une séparation des fonctions d'exécution à court terme, des fonctions de contrôle général, de conseil de surveillance. Si faute d'effectifs suffisants, certains doivent cumuler les deux types de fonctions, alors prévoir des moments séparés et des environnements distincts pour les opérations de surveillance critique.
- En presque toutes circonstances, il dispose d'une solution non-violente. Ce qui ne se confond en rien avec "il est acculé à une solution de faiblesse".
- Grâce à son animation, l'entreprise est anthropogène et non anthropophage : chacun apprend et se perfectionne. Y compris en savoir-être.
#4 admin 12-08-2011 22:36
Voir la dérive de SOS Racisme, expliquée par Omar Djellil, co-fondateur de « Alliance République Ethique » :

http://www.ndf.fr/identite/10-08-2011/la-face-cachee-de-sos-racisme-par-omar-djellil (www.ndf.fr/identite/10-08-2011/la-face-cachee-de-sos-racisme-par-omar-djellil)

Le financement ? Il venait de quoi et de qui précisément ? De subventions ?

Seconde question : Management.
Quoi au juste tenait lieu de conseil de surveillance, chargé de veiller à ce que l'exécutif ne dérape pas hors de la mission et du contrat social fondant cette organisation, théoriquement non-profit ?

Qui veille à ce que les fonds soient correctement affectés ?

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